Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra assiste, ce dimanche 30 janvier au Koweït, à la réunion de concertation des ministres arabes des Affaires étrangères.
La réunion s’inscrit, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères, dans le cadre des réunions informelles périodiques approuvées par le Conseil ministériel de la Ligue des États arabes en février de 2021. La première réunion du genre s’est tenue l’année écoulée à Doha au Qatar.
« La réunion offrira aux ministres arabes l’occasion de discuter et d’échanger des points de vue sur les questions les plus importantes de la scène arabe, discuter des défis auxquels le monde arabe est confronté, ainsi que de se préparer aux prochaines échéances. Les ministres arabes chercheront également à discuter des moyens de renforcer la coopération et la coordination arabes sur les questions régionales et internationales actuelles », est-il précisé de même source.
Tournée arabe de Lamamra«
Le ministre Lamamra saisira cette occasion pour faire un exposé sur les préparatifs en cours du prochain sommet arabe, que l’Algérie accueillera durant 2022. En marge de cette rencontre, le chef de la diplomatie algérienne tiendra plusieurs entretiens bilatéraux avec ses homologues arabes et avec le secrétaire général de la Ligue des États arabes », est-il ajouté.
Pour préparer le sommet arabe d’Alger, Ramtane Lamamra a déjà visité l’Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, l’Egypte et le Qatar. Cette tournée se poursuivra les prochaines semaines dans d’autres capitales arabes.
Dans la matinée de ce dimanche 30 janvier, Ramtane Lamamra a rencontré Cheikh Ahmed Nasser Al-Mohammed, ministre des Affaires étrangères du Kowëit et président du Conseil ministériel de la Ligue arabe pour discuter de toutes les questions qui concernent la région arabe.
Durant 2022, l’Algérie et le Koweït célèbrent les 60 ans des relations diplomatiques établies entre eux. « Une occasion qui, nous l’espérons, marquera un tournant positif dans le développement de nos relations vers de plus larges perspectives au mieux des intérêts des deux peuples frères », a déclaré, en mai 2021, Cheikh Ahmed Nasser Al-Mohammed Al-Sabah, lors d’une visite en Algérie.
La crise libanaise à l’ordre du jour de la réunion
Durant les feux de forêts de l’été 2021 en Algérie, l’Etat du Koweït a envoyé des aides dont des véhicules anti-incendies.
Durant la réunion du Koweït, les ministres arabes doivent étudier une proposition faite par le pays hôte pour régler la crise politique et institutionnelle au Liban. Abdallah Bouhabib, ministre des Affaires étrangères du Liban, devra apporter la réponse de son pays à cette proposition.
Selon les médias libanais, le président Michel Aoun a exprimé sa volonté de travailler avec les pays arabes. Aoun a proposé ainsi la constitution d’un comité libano-arabe pour examiner l’initiative koweïtienne qui est soutenue par la Ligue arabe.
Le chef de la diplomatie koweïtienne a discuté avec l’ensemble des ministres arabes présents pour voir comment faire réussir l’offre de rétablir la confiance entre Beyrouth et les capitales arabes dont Abu Dhabi, Manama et Ryad, très critiques à l’égard des actions du Hizbollah et ses partisans au Liban.
Depuis 2018, le Liban connaît une grave crise économique marquée par une forte inflation, la perte de presque 95 % de la valeur de livre libanaise, la hausse des prix des produits alimentaires et de carburant et l’augmentation du nombre des chômeurs. Selon les estimations de la Banque mondiale, le PIB du Liban est passé de 55 milliards en 2018 à 19 milliards en 2021.
Le dossier libyen et la situation au Yémen au coeur des discussions
La réunion du Koweït discutera également du futur sommet Monde arabe-Afrique prévu en Arabie Saoudite, du dossier libyen et de la situation en Syrie, au Soudan, en Irak et au Yémen. Les ministres arabes doivent notamment discuter des récentes attaques des milices yéménites houthies, qui seraient soutenues par l’Iran, contre les Emirats arabes unis. Ils doivent aborder le conflit entre l’Egypte et le Soudan, d’un côté, et l’Ethiopie, de l’autre, sur le partage des eaux du Nil du barrage d’Ennahdha.