L’avocat Gilles Devers a annoncé ce 05 novembre depuis Alger qu’une plainte sera déposée jeudi devant la Cour pénale internationale (CPI) contre les actions de l’entité sioniste à Ghaza par un groupe d’avocats de divers pays, y compris l’Algérie, des représentants de la société civile et des ONG, vise à mettre en avant l’application du droit international face à la puissance militaire et financière.
Selon lui, l’objectif de cette plainte est double. D’une part, elle cherche à inciter le procureur de la CPI à exercer son autorité pour faire respecter le droit international, notamment en ce qui concerne les droits des minorités, face à l’agression en cours contre les Palestiniens. D’autre part, elle vise à témoigner de la solidarité envers les Palestiniens et à dénoncer la brutalité des actes commis par les Sionistes.
L’avocat a souligné que des démarches similaires ont déjà eu un impact sur la CPI concernant d’autres conflits dans différentes régions du monde.
Selon Me Devers, la plainte a été élaborée en tenant compte de divers éléments, y compris les définitions légales du génocide et la jurisprudence. Il a expliqué qu’il existe deux types de génocide, l’un caractérisé par une extermination physique immédiate, et l’autre visant à dégrader les conditions de vie des personnes par le biais d’un discours déshumanisant. Les initiateurs de la plainte se sont concentrés sur la deuxième définition.
Il a expliqué que ce deuxième type de génocide est particulièrement grave car il vise à exclure les populations de l’humanité et à leur faire comprendre qu’elles n’ont plus le contrôle de leur propre destin. Il comprend la privation de soins de santé, d’aliments, d’énergie, la destruction de maisons, les déplacements forcés, les bombardements contre les civils, et le transfert des populations. Tous ces éléments sont destinés à « briser » le groupe dans son ensemble, en lui faisant comprendre qu’il n’a plus sa place et doit partir.
Il a souligné que cette politique vise à priver le peuple palestinien de son droit à l’autodétermination.
Gilles Devers a insisté sur le droit des Palestiniens à se défendre et a noté que l’entité sioniste est en violation flagrante du droit international depuis le début. Il a rappelé que dès 1948, elle avait chassé environ 750 000 Palestiniens de leurs terres.