Le long métrage « Mandoub el layl » (Coursier de nuit) a décroché le wihr d’or, grand prix, du 12 e Festival international d’Oran du film arabe, clôturé dans la soirée de jeudi 10 octobre au Palais des congrès à l’hôtel Le Méridien.
Le jury présidé par le comédien franco-tunisien Samy Bouajila a décidé d’attribuer son grand prix, le Wihr d’or, au long métrage saoudien « Mandoub el layl (« Night courrier », « Coursier de nuit) d’Ali Kalthami. C’est un film sous forme de thriller nocturne sur les bas-fonds de Riyad dans les yeux d’un coursier trop curieux. Une plongée dans l’underground saoudien toujours entouré de mystère.
Le Wihr d’argent (deuxième prix) est revenu au film « El mourhaqoun » (les exténués) du yéménite Amr Gamal alors que le Wihr de bronze a été décroché par le long métrage irakin « Bagdad Messi » de Sahim Omar Kalifa.
Le prix de la meilleure interprétation féminine est revenu à la palestinienne Mona Hawa pour son rôle dans le film jordanien « Inchallah Walad » d’Amjad Al Rasheed. Le prix de la meilleure interprétation masculine a été décroché par Samir El Hakim pour le rôle de Djamel dans le long métrage algérien « Terre de vengeance » d’Anis Djaad.
« Leni Africo » consacré meilleur court métrage
Le court métrage tunisien « Leni Africo » de Marouane Labib a décroché le grand prix attribué par le jury composé de Layal Badr (Palestine), Nidhal Melouhi (Algérie) et Joud Saïd (Syrie). Joud Saïd n’a pas pu faire le voyage à Oran en raison de la situation d’instabilité autour de la Syrie. Il a travaillé à distance avec les autres membres du jury. Un jury qui a donné une mention spéciale pour le court métrage irakien « Transit » de Baqr Al Rubai et attribué son prix au court métrage égyptien « We are in need of cosmic help » (Nous avons besoin d’une aide cosmique) d’Ahmed Emad.
L’irakien Abbas Fadhel, qui a présidé le jury du documentaire, n’a, lui aussi, pas pu faire le déplacement de Beyrouth compte tenu de la perturbation des vols à partir de l’aéroport de la capitale libanaise. Le jury du documentaire était également composé d’Amin Boukhris (Tunisie) et Madeline Robert (France), Abdelkrim Kadri (Algérie) et Muhannad Lamin (Libye).
« A la poursuite de la lumière aveuglante » du syrien Yasser Kassab a obtenu le grand prix du meilleur documentaire. A Oran, ce film a été projeté en avant-première arabe. Une mention spéciale a été donnée pour le documentaire tunisien « Capitana » de Houssam Sansa. Dans la catégorie court documentaire, le grand prix est revenu à « Tahtouh » de l’algérien Mohamed Ouali.
Hommage à Fadila Hachemaoui et Fethi Abdelwahab
Le prix de la critique, composé de l’irakien Kasim Kaïs, de l’égyptienne Amal El Gamal et du franco-algérien Tewfik Hakem, a été attribué au film algérien « Terre de vengeance » d’Anis Djaad. Une mention spéciale a été donnée au film égyptien « Ikhtiar Mariam » (Le choix de Mariam) de Mahmoud Yahia.
« Le festival d’Oran m’a donné l’occasion en tant qu’artiste de rencontrer des grands noms du cinéma arabe. Nous avons discuté du vécu et des problèmes du cinéma mais également de nos rêves et de nos objectifs. Le festival d’Oran n’est pas uniquement un rendez-vous pour projeter des films mais également pour nouer des relations humaines et amicales. Je souhaite de la stabilité pour le festival d’Oran car il n’est pas lié à des personnes », a déclaré, lors de l’allocation de clôture, Abdelkader Djeriou, commissaire du festival.
Un hommage a été rendu à la comédienne algérienne Fadila Hachemaoui et à l’acteur égyptien Fathi Abdelwahab lors de la cérémonie, animée par le comédien Mohamed Khassani, rejoint par la présentatrice Rym Amari. Au début de la cérémonie de clôture, un autre hommage particulier a été rendu à Cheb Hasni. Accompagné d’un orchestre, Bilel Seghir a interprété trois titres de Hasni : « Baida mon amour », « Tal ghiabek ya ghzali » et « Sbert ou taleb aadhibi ».