Le président Abdelmadjid Tebboune a reçu, ce mercredi 12 octobre, le président du Conseil présidentiel libyen, Muhammad Yunus El-Menfi, en visite officielle en Algérie.
« Nous souhaitons que 2023 soit l’année du règlement de la crise libyenne et marquera la fin de la tragédie du peuple libyen, permettant ainsi à ce pays frère de retrouver sa stabilité, exploiter ses ressources et avancer vers le développement », a soutenu le chef de l’Etat, dans une déclaration conjointe avec le responsable libyen au siège de la présidence de la République, au palais d’El Mouradia, à Alger.
« Nous sommes optimistes, car tous nos amis en Europe et en dehors de l’Europe ainsi que nos frères sont, aujourd’hui, convaincus que la crise libyenne ne saurait trouver une voie de solution sans l’organisation des élections dans le respect de la volonté des Libyens sans ingérence extérieure. La Libye est un pays qui a ses richesses permettant au peuple de vivre dans la prospérité », a-t-il ajouté.
Et de poursuivre : « nous sommes entièrement mobilisés pour la prospérité du peuple libyen et la stabilité de la Libye et appuierons le mode de gestion choisi par les Libyens lors de la nouvelle étape ».
« Une seule solution, les élections »
Tebboune a rappelé que la position de l’Algérie à l’égard de la situation en Libye demeure inchangée : « Il n’y a qu’une seule solution qui peut être efficace, , seule garante de la stabilité, de la prospérité et de l’essor en Libye, à savoir se référer au peuple libyen pour exprimer son choix et conférer la légitimité comme il l’entend à celui qui le représente à travers les urnes. Le monde entier travaillera avec ceux qui sortiront des urnes, qui auront la légitimité du peuple libyen ».
Des élections présidentielles devaient se tenir en Libye fin décembre 2021, selon un processus politique parrainé par l’ONU, mais ont été reportées en raison de différends sur la loi électorale. Alger a toujours appuyé l’organisation d’élections générales en Libye, défendu l’intégrité territoriale de ce pays et l’unité de son peuple et refusé les solutions militaires et les ingérences étrangères.
« Réconciliation nationale «
Muhammad Yunus El-Menfi a, de son côté, salué le noble soutien de l’Algérie à la Libye » dans sa quête d’une solution politique concertée. « Une position qui aidera le Conseil présidentiel à organiser des élections dans les plus brefs délais et à la concrétisation de la réconciliation nationale avec le soutien de la jeunesse libyenne », a déclaré le président Conseil présidentiel libyen.
Il a évoqué « le rôle important » qu’aura à jouer l’Algérie à la faveur du prochaine sommet arabe, prévu à Alger les 1 et 2 novembre 2022.
Il a souhaité que ce sommet, qui ne s’est pas tenu depuis 2019, sorte avec « une position arabe unifiée concernant la cause libyenne, à même de permettre l’organisation d’élections dans les plus brefs délais ».
« Nous misons sur la diplomatie algérienne de renom et la sagesse du président Tebboune. Il y a aujourd’hui un consensus général sur l’importance des élections en tant que solution pour le peuple libyen, à travers l’adoption d’une base constitutionnelle pour organiser des élections sans délais, des élections qui constitueront le prélude de la stabilité de la situation politique, et partant de là, la stabilité générale en Libye ».
Tebboune et Al-Menfi ont abordé de leurs discussions des questions relatives à la sécurité, à la lutte contre la migration clandestine et à la sécurité alimentaire.
