La campagne électorale pour les élections législatives du 12 juin 2021 connait « un engouement ». Du moins, selon le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) Mohamed Charfi. Lors d’une conférence de presse animée ce jeudi 27 mai 2021, il annoncé que le nombre de bulletins de vote imprimés s’élève à un milliard et 200 millions. Il a également dévoilé que 512 « jeunes candidats » ont exprimé leur demande pour recevoir les subventions de l’Etat.
M. Charfi, qui a exprimé sa « satisfaction », a déclaré que la première semaine de la campagne « a enregistré une compétition acceptable, qui n’a pas été entachée par les discours haineux et les attaques qui ont marqué les précédentes campagnes ». Il a également fait état du respect « de la charte d’éthique de la campagne électorale ».
La campagne électorale a débuté le 20 mai. Près de 1.500 listes de candidatures, dont plus 800 sont des indépendants, ont été approuvées. Les candidats à la Chambre basse du Parlement devront mener campagne pendant 3 semaines.
En prévision du jour du scrutin, un milliard et 200 bulletins de vote ont été imprimés, annonce M.Charfi. Il a également fait savoir que 589.000 encadreurs ont été mobilisés pour ces législatives.
30 millions de centimes pour plus de 500 candidats
Le président de l’ANIE avait annoncé le 19 mai dernier, lors de sa visite à Médéa à la veille du lancement de la compagne électorale, l’Etat a décidé d’allouer une aide financière au profit des candidats indépendants qui ont moins de 40 ans.
Une aide qui s’élève à 300.000 DA pour couvrir les frais de campagne, à l’image du déplacement et des affiches.
Il a annoncé, ce jeudi 27 mai, que 512 candidats ont demandé leurs subventions. Un chiffre appelé à augmenter, estime-t-il.
M. Charfi a néanmoins précisé que la somme n’est pas allouée à chaque candidat mais à une campagne, c’est-à-dire, dans le cas d’une liste, à tous ses membres.
Interrogé à propos des déclarations d’un candidat, qui a qualifié les femmes de sa liste électorale comme « des fraises sélectionnées, différentes de celles expédiées en Afrique du Sud », le président de l’ANIE a répliqué que « c’est au votant de juger ce candidat. Tel est l’objectif d’une campagne: que les votants connaissent pour qui ils s’apprêtent à voter », a-t-il indiqué, considérant qu’il ne s’agit pas d’un « discours haineux » contraire à la réglementation.
Les déclarations de ce candidat n’ont pas manqué de susciter la polémique sur les réseaux sociaux. Outre les moqueries et les railleries, beaucoup ont accusé le candidat de « misogynie », « sexisme » et « racisme ». D’autres se sont notamment indignés sur le « niveau » du discours du candidat.