Les élections présidentielles du 7 septembre 2024, considérées comme un moment crucial pour l’avenir politique du pays, sont désormais entachées de controverses. Dans un communiqué commun, les directions de campagne des trois principaux candidats ont fait part de leurs préoccupations suite à la publication des résultats provisoires par l’Autorité Nationale Indépendante des Élections (ANIE).
Youssef Aouchiche, représentant du Front des Forces Socialistes, Abdelmadjid Tebboune, candidat indépendant, et Abdelaali Hassani Chérif du Mouvement pour la Société de la Paix ont dénoncé des incohérences, ambiguïtés et contradictions dans les chiffres annoncés par Mohamed Charfi cité nommément. Selon un communiqué conjoint publié par les directions de campagne des trois candidats, plusieurs problèmes critiques ont été identifiés.
Tout d’abord, les chiffres relatifs aux taux de participation sont jugés flous et contradictoires. Les candidats s’interrogent sur la véritable affluence aux urnes, estimant que les chiffres fournis ne reflètent pas fidèlement la participation électorale.
En outre, les résultats publiés par l’ANIE semblent diverger des procès-verbaux des commissions électorales communales et wilayales, ce qui soulève des questions sur la transparence et la rigueur du processus de dépouillement.
Le communiqué critique également l’absence de données essentielles dans l’annonce des résultats provisoires. Les équipes de campagne affirment que le communiqué de l’ANIE omet des informations cruciales habituellement fournies lors des annonces de résultats, ce qui contribue à un manque de clarté sur les résultats réels des élections. De plus, des anomalies ont été signalées dans les taux attribués à chaque candidat, mettant en doute la précision des chiffres publiés.
Les directions de campagne ont appelé l’ANIE à fournir des explications claires et à corriger les anomalies signalées pour garantir l’intégrité du processus électoral. Les candidats et leurs équipes attendent maintenant des éclaircissements de la part des autorités électorales. Cette situation pourrait avoir des répercussions importantes sur la perception publique des élections et sur la confiance dans les institutions électorales.
Les prochaines étapes pourraient saisir la Cour constitutionnelle dans une démarche commune et inclure une demande de révision des résultats ou une enquête approfondie pour résoudre les problèmes soulevés.