Le jury du grand prix Assia Djebar du meilleur roman algérien a été installé, ce mardi 6 février 2024, au siège de la chaîne internationale Al24 news, à Alger.
Sihem Derardja, présidente-directrice générale de l’Entreprise nationale de communication, d’édition et de publicité (ANEP), a présidé la cérémonie de l’installation de ce jury, en présence de cadres de l’entreprise et de journalistes. C’est la septième édition de ce prix, lancé en 2015 et considéré comme la plus importante distinction de littérature en Algérie.
Présidé le professeur de littérature à l’université d’Alger, aujourd’hui à la retraite, Abdelhamid Bourayou, le jury est composé de la poétesse Lamis Saïdi, des universitaires Mohamed Ouzaghla, Yacine Zidane et Amina Belaala, du critique et auteur Djawad Rostom Touati et de l’écrivain Ahmed Ouyed.
« Chaque membre du jury aura un grand rôle pour choisir les meilleures oeuvres des romancières et romanciers. J’ai un grand espoir pour que cette septième édition du prix rencontre un succès comme celle qui l’a précédée. Une édition qui a connu une participation record. Je vous annonce que la date du 30 juin 2024, qui coïncide avec le jour de naissance d’une des plumes algériennes les plus inventives, a été choisie pour annoncer les lauréats de cette année », a déclaré Sihem Derardja.
« Choisir dans un esprit de transparence et d’équité »
Elle a estimé que les sept membres du jury « auront toute la latitude et toute la crédibilité » pour sélectionner « avec précaution les lauréats dont les œuvres méritent d’être récompensées par le prestigieux prix ». « Le rôle prépondérant de ce jury consiste à évaluer les romans en compétition et à choisir, dans un esprit de transparence et d’équité, le meilleur ouvrage… », est-il précisé un communiqué de presse. La PDG de l’ANEP a relevé que le prix Assia Djebar permet également de découvrir de nouveaux talents littéraires en Algérie.
Abdelhamid Bourayou a évoqué brièvement le parcours riche d’Assia Djebar dans les domaines de la littérature, du théâtre et du cinéma. « ses écrits et ses travaux ont été produits dans un moment particulier de l’émergence de la société et de l’Etat algériens après l’indépendance du pays. Consacrer son nom avec ce prix est très important. Ce prix est là pour encourager l’écriture littéraire surtout dans le roman. Le roman, qui est le premier genre à intéresser les lecteurs aujourd’hui, peut raconter beaucoup de choses sur la société, son Histoire et son présent », a souligné Abdelhamid Bourayou.
« Il faut assurer une continuité, maintenir ce pôle d’excellence »
Mohamed Balhi, journaliste et auteur, a précisé que la septième édition du grand p
rix Assia Djebar devait se tenir en 2023. « Nous ne pouvions pas organiser une édition avec une quantité négligeable de production littéraire. Cette baisse est une conséquence de la crise sanitaire de Covid 19 qui a amené les éditeurs à revoir leurs prévisions. Le prix Assia Djebar sert de locomotive. Il faut assurer une continuité, maintenir ce pôle d’excellence, aller vers les normes internationales », a-t-il souligné. Il a indiqué que la composante du jury a été partiellement renouvelée.Le prix Assia Djebar est ouvert aux romans publiés en Algérie en arabe, en tamazight et en français. Mohamed Balhi n’a pas écarté que le prix soit ouvert à l’anglais dans le futur surtout après l’introduction de cette langue dans le système scolaire au niveau du primaire.
Les organisateurs ont indiqué que les détails concernant la date du début des candidatures et les conditions de participation à cette édition 2024 « seront communiqués ultérieurement par le jury ».
Pour rappel, les lauréats de l’édition 2022 étaient Abdellah Keroum pour son œuvre « Ettarhane », paru aux éditions Khayal en arabe, Muhend Akli Salhi pour « Tit d yilled, ayen i d qqarent tewriqin », publié par les éditions Imtidad en tamazight et Mohamed Abdallah pour « Le vent a dit son nom », paru aux éditions APIC en français.