Littérature: « La Kafrado », une histoire de femmes en quête d’indépendance

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Littérature: "La Kafrado", une histoire de femmes en quête d'indépendance
Littérature: "La Kafrado", une histoire de femmes en quête d'indépendance
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« La Kafrado, un nouveau départ » est le premier roman de Malika Chitour Daoudi, paru dernièrement aux éditions Casbah à Alger. 

« Dans les faits, il y a plusieurs autres romans. La poésie est venue après, mais c’est une autre histoire. Ce roman était dans ma tête depuis un moment, je l’ai développé avec le temps », explique Malika Chitour Daoudi, rencontrée en marge d’une séance de vente-dédicace à la librairie Média-Plus, à Constantine, samedi 3 avril.

La Kafrado narre l’histoire d’une italienne, Francesca, et d’une africaine dogon (Mali) Dorato, qui s’installent à Annaba. « Deux femmes, de deux continents différents, fuient la Sicile au printemps 1862. Elles rejoignent une terre d’asile que l’on surnomme « la Ville du Jujube », en Algérie, pour y bâtir un lendemain plus sûr. En tournant le dos à un passé douloureux, elles fondent tous leurs espoirs en un domaine, « la Kafrado ». Y trouveront-elles ce qu’elles recherchent ? », est-il souligné dans une brève présentation du roman.

La Kafrado en « terre paradisiaque »

« De part, leur volonté de changer de vie, ces deux femmes pouvaient être celles de notre temps. Elles s’échappent de nuit pour plusieurs raisons. Une fois arrivées à Annaba, elles démarrent une nouvelle vie dans cette terre paradisiaque telle que décrite par des marins que Francesca avait croisée », détaille l’auteure. La Kafrado est le nom du domaine acquis par l’italienne à Annaba.

« On découvrira dans le roman la signification de ce nom. Le combat pour ces femmes pour une vie meilleure et pour leur indépendance personnelle commence dans ce domaine depuis la découverte d’un pays magnifique. C’est un nouveau départ », a-t-elle ajouté. Le roman est-il inspiré de faits réels ? « Cela doit être des personnages qui ont réellement existé vers 1862, cent ans avant l’indépendance de l’Algérie », répond Malika Chitour Daoudi.

« Émigration inverse »

Le roman évoque « l’émigration inverse » (du Nord au Sud). « La tragédie actuelle de migrants en Méditerranée (partant d’Afrique) a existé au XIX siècle mais dans l’autre sens, je tenais à le relever. Le roman était une occasion d’en parler. Que les gens se souviennent donc et qu’ils apprennent plus de tolérance et l’acceptation de l’autre. Ce roman est également une redécouverte de la part africaine de l’Algérie par le biais de Dorado. L’Afrique, d’abord. Nos racines sont africaines, méditerranéennes, multiples, riches… », a relevé l’écrivaine.

Selon elle, l’Algérie est présente dans tout le roman. Malika Chitour Daoudi a choisi avec l’artiste peintre Hanane Ourtilani la couverture du roman, marquée par des couleurs vives. « Nous avons choisi le bleu de la Méditerranée et les couleurs chaudes de l’Afrique. Toute cette variété de couleurs représente l’Algérie », a noté l’auteur qui est opticienne de métier installée à Constantine.


Malika Chitour Daoudi fera une vente-dédicace de son roman le samedi 10 avril 202, à la librairie Le Tiers Monde, à partir de 14h.  Elle sera aux côtés de Nadjib Stambouli qui vient de publier, aux éditions Casbah, « Le mauvais génie », un nouveau roman.

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