Le président Abdelmadjid Tebboune a annoncé que la procédure légale sera mise en application dans les communes où les élections locales n’ont pas eu lieu.
« La loi est très claire. Un comité provisoire est installé dans les communes où les élections (des assemblées) n’ont pas eu lieu en attendant que les conditions soient favorables pour l’organisation d’un nouveau scrutin au niveau local. Le nombre de communes où il n’y a pas de listes (de candidatures) est faible, à peine 8 ou 9 communes sur les 1541 que compte le pays. Au maximum 40 communes sont touchées. », a déclaré, ce samedi 27 novembre, le président Abdelmadjid Tebboune, lors d’un point de presse, à côté de l’école Ahmed Aroua de Staouéli, à l’ouest d’Alger, où il a voté avec sa famille au milieu de matinée.
Le chef de l’Etat a annoncé la préparation d’une nouvelle loi qui prévoit des dispositions pénales pour les auteurs d’actes d’agression sur les institutions et établissements de l’Etat (fermeture, blocages, pressions sur les électeurs, détournement de voix, etc).
« On ne peut rien faire pour ceux qui nagent à contre-courant »
« On ne peut rien faire pour ceux qui nagent à contre-courant. Nous sommes du côté de la majorité du peuple. Le consensus sur une politique n’existe dans aucun pays y compris l’Algérie. Aujourd’hui, le consensus suscite des doutes. Chacun a ses idées. L’Algérie tend vers sa stabilité avec son économie et avec la véritable démocratie, pas la démocratie d’une bande, la démocratie-slogan qui sert de faire passer d’autres choses », a-t-il dit.
Il a qualifié de minorité ceux qui sont hostiles au processus électoral. « Nous les respectons. L’opposition politique et intellectuelle est respectée, autorisée. L’essentiel est de ne pas recourir à la violence et à des actes aux conséquences désastreuses », a-t-il prévenu.
Il a estimé que la citoyenneté était un apprentissage. « La citoyenneté n’est pas innée. Aujourd’hui, il s’agit de choisir des gestionnaires au niveau local. Les citoyens doivent venir voter. Le vote est un droit et un devoir, mais nous ne pouvons pas le rendre obligatoire. Je crois que la participation sera plus forte aux élections locales car cela concerne le citoyen directement », a-t-il noté.
Tebboune a observé que son précédent propos sur les élections législatives de juin 2021 (« le taux de participation n’est pas important ») a été mal interprété : « Nous sommes en quête d’institutions légitimes sans aucun soupçon. Aujourd’hui, personne ne peut parler de fraude ou de détournement de voix. Nous avons réalisé ce résultat. Personne ne peut dire que l’élection de l’APN a été marquée par un trafic électoral. C’est un point essentiel. J’espère que nous allons continuer…. »
Il a relevé que les assemblées locales doivent être gérées par les jeunes diplômés. « Plus de place pour des personnes au niveau d’instruction limité. Et, puis personne n’est née avec de l’expérience. Les jeunes auront de l’expérience dans un laps de temps court parce qu’ils sont qualifiés à bien comprendre les lois de gestion et d’organisation », a-t-il plaidé.