Lyès Merabet: « la situation sanitaire s’aggrave de jour en jour »

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Lyes Merabet: "la situation sanitaire s'aggrave de jour en jour"
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La réponse apportée à la crise sanitaire n’était pas la hauteur de l’étendue de celle-ci. Cette réponse inappropriée au début de la pandémie a impliqué une aggravation de la situation et une détérioration de la qualité des soins apportés aujourd’hui. C’est le constat dressé ce matin par Lyeès Merabet président du Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) sur les ondes de la radio nationale qui remet en cause toute l’organisation et la stratégie adoptée pour faire face à la pandémie.

Invité de la matinale de la chaine 3, Lyes Merabet n’a pas mâché ses mots, depuis trois semaines la situation s’aggrave à vue d’oeil. Le corps médical fait face à un flux de malades de plus en plus important avec des moyens de protection qui font défaut.

Pour lui, la priorité, aujourd’hui, est de pouvoir disposer, le plus rapidement possible, pour le personnel médical des moyens de protection, lesquels, observe-t-il, font actuellement défaut. La pression importante sur le personnel de la santé aujourd’hui qui enregistre 10 000 contaminés dont 136 décès, peut-être aussi un élément important de la progression de l’épidémie non seulement en milieu médical mais aussi en milieu familial. Chose qui pousse l’orateur à envisager un reconfinement du corps médical.

 Il observe que « tous les services de santé affichent complet », empêchant même de placer un malade « nécessitant une place en soins intensifs ». Cela indique clairement, selon lui, que la situation « est en train de se détériorer et de s’aggraver ».

Lyès Merabet préconise une réorganisation autre que celle retenue pour juguler le nombre de malades nécessitant pour la majorité des sources d’oxygène. Critiquant la directive de dégager des espaces en dehors des hôpitaux en dehors des centres hospitaliers notamment dans les polycliniques, il reste ouvert à l’ouverture notamment des espace comme la Safex pour installer des hôpitaux de campagne. Il n’écarte pas la nécessité de recourir à la santé militaires pour augmenter les capacités d’accueil des flux de malades et améliorer la qualité des soins.

En même temps que de mobilier ces espaces, l’invité appelle à revoir totalement le circuit de prise en charge des malades  et celui du dépistage, de créer des espaces ou confiner les personnes porteuses du virus, et d’autres réservés aux personnels de la santé. De plus, ajoute-t-il, il faudrait, parallèlement, penser à assurer la prise en charge des personnes atteintes d’autres pathologies, « recalées en matière de priorité ».

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