C’est l’un des plus gros butins en France depuis le “casse du siècle” de Toni Musulin en 2009. Neuf millions d’euros ont été volés dans l’attaque d’un fourgon blindé de la société de transport de fonds Loomis ce vendredi 18 août au matin à Lyon, a appris l’AFP auprès du parquet.
Le fourgon blindé a été attaqué vers 9H à la sortie d’une succursale de la Banque de France, dans le 7e arrondissement de Lyon. Les malfaiteurs armés l’ont incendié avant de prendre la fuite sans faire de blessés.
D’après Le Progrès, le fourgon a été bloqué par deux utilitaires situés devant et derrière lui. Les braqueurs ont menacé les convoyeurs pour s’emparer du chargement avant de prendre la fuite dans deux véhicules retrouvés incendiés au sud de Lyon.
Une enquête a été ouverte pour vol avec arme en bande organisée, confiée à la Juridiction interrégionale spécialisée de Lyon, chargée des dossiers touchant à la grande criminalité, et à la police judiciaire.
Trois personnes “extrêmement choquées”
“Ce qui nous a un peu surpris, c’est que c’est une attaque audacieuse, en pleine ville”, a déclaré à l’AFP Michel Tresch, PDG de Loomis France. Ce braquage “rappelle que le métier de Loomis est un métier à risque”. “L’essentiel, c’est que les convoyeurs soient sains et saufs”, a-t-il ajouté.
“Trois collègues sont extrêmement choqués”, a déclaré à l’AFP Kader Bengueche, délégué CGT Loomis. Lundi, ils seront reçus par une psychologue de l’entreprise afin “de pouvoir absorber ce choc moral”. Le syndicaliste a aussi demandé l’ouverture d’une enquête interne.
Les transporteurs suivent des “formations assez poussées pour s’extraire de guet-apens (…) et là, ce qui est particulier, c’est qu’ils aient ouvert la porte aux braqueurs”, a-t-il souligné. “De ce que je crois savoir, tous n’étaient pas forcément rompus à l’exercice du transport de fonds en Banque de France”, exercice “qui demande une certaine dextérité”, a-t-il ajouté