Macron tente de corriger le tir après ses propos sur la nation algérienne

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Emmanuel Macron « regrette les polémiques et les malentendus » avec l’Algérie et «a le plus grand respect pour la nation algérienne» et «son histoire», a indiqué ce mardi 9 novembre l’Élysée, après plusieurs semaines de tensions liées aux déclarations du président français.

Lors d’une rencontre fin septembre dernier avec des jeunes – binationaux, Algériens ou français d’origine algérienne -, le président français, a eu, selon le récit qu’en avait fait le journal Le Monde, des jugements particulièrement tranchés sur le système algérien, la nation algérienne et l’histoire.

Macron s’était même hasardé aussi sur le terrain de la contestation de l’existence d’une nation algérienne avant la colonisation. « Est-ce qu’il y avait une nation algérienne avant la colonisation française ? Ça, c’est la question. Il y avait de précédentes colonisations. Moi, je suis fasciné de voir la capacité qu’a la Turquie à faire totalement oublier le rôle qu’elle a joué en Algérie et la domination qu’elle a exercée ».

«Le président de la République regrette les polémiques et les malentendus engendrés par les propos rapportés» et «il est fortement attaché au développement de la relation» entre la France et l’Algérie, a précisé un conseiller du chef de l’Etat français au cours d’un briefing de presse consacré à la conférence sur la Libye organisée vendredi à Paris.

Macron a le plus grand « respect pour la nation algérienne…. »

«Le président Macron a le plus grand respect pour la nation algérienne, pour son histoire et pour la souveraineté de l’Algérie», a souligné l’Élysée. Et il souhaite que la relation bilatérale se développe «au bénéfice des populations algérienne et française mais également pour répondre aux grands défis régionaux, à commencer par la Libye».

La présidence française a précisé que le président algérien Abdelmadjid Tebboune était invité à la conférence de vendredi pour aider la Libye à redevenir un pays stable, notamment en préparant l’élection présidentielle prévue le 24 décembre. «L’Algérie est un acteur majeur dans la région et le président souhaite la participation du président Tebboune à cette conférence», selon le conseiller.

Tebboune avait, notons-le, prévenu samedi 6 novembre dans un entretien à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel qu’il ne ferait pas « le premier pas » pour tenter d’apaiser les tensions avec son homologue français qui, avec ses propos, « a rouvert un vieux conflit de manière totalement inutile ».

Le président français avait, pour rappel, souhaité le 5 octobre dernier « un apaisement » sur le sujet mémoriel entre la France et l’Algérie, appelant à « cheminer ensemble », suite à la tension suscitée par ses propos, jugés inacceptables par l’Algérie, publiés par le quotidien français Le Monde le 30 septembre.

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