Le Mali est un pays « extrêmement important » pour l’Algérie et « tout ce qui concerne ce pays voisin nous concerne aussi », a affirmé le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum à Bamako, dans une déclaration à la presse à son arrivée dans la capitale malienne pour une visite d’une journée.
« Je suis venu sur instruction du Président, M. Abdelmadjid Tebboune, pour écouter d’abord, discuter et échanger les points de vue sur la situation au Mali de manière à ce que le peuple malien puisse vivre dans la paix, la sérénité et la concorde », a-t-il souligné.
M. Boukadoum a, en outre, relevé que l’Algérie et le Mali sont deux pays voisins qui partagent de longues frontières et qui sont liés par des relations « historiques, familiaux, tribaux et d’amitié ».
Pour rappel, M. Boukadoum a été dépêché par le président de la République pour une visite d’une journée au Mali, laquelle s’inscrit dans « la continuité des relations historiques de fraternité et de solidarité que l’Algérie a toujours entretenues avec le Mali » , avait indiqué un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
Cette visite vient également « marquer le soutien indéfectible au peuple malien frère et son attachement ferme à la sécurité et à la stabilité du Mali ».
Plus tôt, il s’est entretenu avec les membres du Comité national pour le salut du peuple (CNSP) au Mali.Cette rencontre a eu pour objet « la situation prévalant au Mali ainsi les paramètres de la sortie de la crise », expliquait le MAE dans un communiqué.
Lors de ces entretiens, le ministre des Affaires étrangères a réitéré « la disponibilité de l’Algérie à accompagner le Mali en ces circonstances particulières, comme elle l’a toujours fait ».
Il a réitéré, à cet égard, « l’engagement indéfectible de l’Algérie en direction du Mali et du peuple malien frère, qui a depuis toujours caractérisé les relations entre les deux pays, y compris dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali, issu du Processus d’Alger ».
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Renversé par les militaires, le président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) a annoncé, le 19 août dernier, à la télévision sa “démission” et ses “remerciements” tout en faisant le vide avec la “la dissolution de l’Assemblée nationale et celle du gouvernement.
Peu avant l’annonce de la démission du président Keita, la Cédéao, a condamné le « renversement » du chef de l’Etat malien et de son Premier ministre par des « militaires ».
L’Algérie qui a dit suivre, « avec une très grande préoccupation la situation prévalant au Mali, pays frère et voisin », « a rejeté tout changement anticonstitutionnel de gouvernement ».
De son côté, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) a annoncé mercredi la suspension du Mali de l’organisation panafricaine jusqu’au retour de l’ordre constitutionnel, réaffirmant « l’engagement inébranlable » de l’UA à respecter la « souveraineté, l’unité et l’intégrité territoriale » du Mali.
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a été libéré jeudi par les militaires mutins qui le détenaient depuis la semaine dernière. « Le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) informe l’opinion publique nationale et internationale » qu’Ibrahim Boubakar Keïta « a été libéré et se trouve actuellement à sa résidence », a indiqué le comité mis en place par les militaires mutins, cité par les médias.
Les militaires ont, de leur côté, « promis une transition civile », sollicitant « la coopération de la société civile et les mouvements socio-politiques « pour créer les meilleures conditions d’une transition politique civile conduisant à des élections générales crédibles pour l’exercice démocratique à travers une feuille de route qui jettera les bases d’un Mali nouveau ».
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