Une quarantaine de personnes, arrêtées samedi 05 octobre 2020 lors d’une manifestation à Alger-Centre, seront présentées à la justice. Des arrestations ont également eu lieu dans plusieurs autres villes, dont Sétif, Annaba et Béjaïa, rapporte le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).
Six femmes, dont une étudiante, figurent parmi les personnes arrêtées à Alger-Centre et placées en garde à vue dans plusieurs commissariats de la capitale. Selon l’avocat Smaine Saad, dans un post Facebook, ils seront présentés devant les Procureurs près de plusieurs tribunaux tard ce mardi ou demain, mercredi 07 octobre 2020. Quelques-uns ont été relâchés durant la soirée du lundi, au-delà des horaires de confinement sanitaire. D’autres ont été relâchés ce mardi pour être comparaître demain, mercredi 07 octobre.
Parmi les personnes arrêtées figurent Hichem Atlaoui, ancien policier de Batna, radié depuis 2019, Seddik Touaoula, collaborateur du site d’informations Maghreb émergent et directeur artistique d’Interface Médias, des militants du mouvement démocratique et social (MDS) et des étudiants.
A Sétif, le CNLD a annoncé que « toutes les personnes arrêtées aujourd’hui (mardi, NDLR) sont relâchées ». Ils étaient au nombre de huit. A Annaba, un jeune de 19 ans, prénommé Chouaïb a été relâché mais « ne pouvait plus marcher à sa sortie du commissariat ». La même source affirme qu’il a été tabassé. Une autre personne arrêtée, Yasmine Khalfa, a été placée en garde à vue pour être présentée devant le procureur du tribunal d’Annaba aujourd’hui.
A Jijel, trois manifestant ont été relâchés. Il s’agit de Riad Hassib, Merouane Sameur et Fawzi Raoula. Trois autres, Ahcene Mekideche, Mohamed Bounar et El-Hachemi Arada ont placés en garde à vue et seront présentés devant le procureur du tribunal ce mardi.
A Béjaïa, le jeune Yanis Adjlia a été placé en détention provisoire après comparution immédiate au tribunal de la ville. Son procès renvoyé à l’audience du 13 octobre 2020. Il est accusé d' »atteinte à la personne du président de la République, attroupement non armé, incitation à attroupement non armé, et exposition au danger de la vie et l’intégrité physique d’autrui ».
Hier lundi, des manifestations ont eu lieu dans plusieurs villes du pays, à l’occasion du 32e anniversaire des événements d’octobre 1988. Les forces de sécurité ont dispersé les manifestants et procédé à des arrestations.
A Bouira, 9 jeunes ont été arrêtés suite à des affrontements dans la commune de M’Chedallah pour un troisième jour consécutif. Ils comparaîtront cet après midi au tribunal de Bouira. Les affrontements ont éclaté vendredi, après la dispersion d’une tentative de manifestation.
[…] mouvement populaire, ils ont été soupçonnés de vouloir lancer une protestation, au lendemain de manifestations surprises survenues dans plusieurs villes du pays. De leur côté, ils affirment qu’ils voulaient juste fêter leur réussite […]