Le ministre de la Justice, Garde Sceaux est instruit par le président Abdelmadjid Tebboune d’élaborer une loi aggravant les peines pour les spéculateurs.
Selon un communiqué de la Présidence de la République, Abderrachid Tabi doit préparer pour le prochain Conseil des ministres, un projet d’une loi spéciale de lutte contre la spéculation sur les produits de grande consommation. Le texte de loi contiendra une peine pouvant aller jusqu’à 30 ans de prison « pour tous ceux qui jouent avec la nourriture des Algériens ». La spéculation sera considérée comme un crime.
Ordre a été donné aussi, lors du Conseil des ministres, réuni ce dimanche 3 octobre, pour renforcer le contrôle de terrain sur les commerces, « pour éviter la hausse injustifiée des prix des denrées alimentaires, avec le retrait définitif des registres commerciaux pour les personnes impliquées ».
Hausse généralisée des prix
Les ministères du Commerce et de l’Agriculture ont été chargés d’améliorer la coordination « dans le but de contrôler au maximum les produits agricoles, les légumineuses et les pâtes ».
Ces dernières semaines, une hausse généralisée des prix des produits alimentaires, des viandes blanches et des fruits et légumes a été constatée partout dans le pays.
Début septembre 2021, l’Union général des commerçants et artisans algériens (UGCAA) et l’Union nationale des paysans algériens (UNPA) ont précisé que la hausse des prix était due au commerce parallèle qui « représente une issue sûre pour les spéculateurs et monopoleurs afin de vendre leurs marchandises et imposer leur loi ». Dernièrement, le ministère du Commerce a décidé d’autoriser les agriculteurs à vendre leurs produits directement aux consommateurs, sans intermédiaires, pour éliminer les marges.