Au Maroc, cinq syndicats organisent depuis, mercredi 5 février 2025, une grève générale de deux jours. Ils dénoncent un nouvelle loi qui limite le droit de grève et protestent contre l’effondrement du pouvoir d’achat des marocains.
La Confédération démocratique du travail (CDT), l’Union nationale du travail au Maroc (UNTM), l’Organisation démocratique du travail (ODT), l’Union marocaine du Travail (UMT) et la Fédération des syndicats démocratiques (FSD) ont fédéré leurs efforts pour organiser une grève générale, la première depuis plusieurs années.
Selon l’UMT, le débrayage a été suivi par près de 85 % des travailleurs dans tous les secteurs dont les transports, l’enseignement, les universités, la construction, l’énergie, l’industrie, les ports, les télécommunications, les médias, la poste, les chemins de fer, l’agriculture, les banques, les assurances et la santé. La CDT a annoncé que l’arrêt de travail est massivement suivi dans la fonction publique. La grève a été suivie également dans les entreprises privées. L’Union marocaine du travail a décidé d’observer une grève ce jeudi 6 février également.
Les syndicats dénoncent la loi organique n°97/15 fixant les conditions et modalités d’exercice du droit de grève, adoptée, mercredi, par la Chambre des Représentants, en seconde lecture. Une loi qualifiée par les syndicats de « punitive, de rétrograde et d’inconstitutionnelle ». La loi, selon les syndicalistes, est contraire aux principes de l’Organisation internationale du travail (OIT).
Le gouvernement avance l’idée que la nouvelle loi reconnait le droit de grève à tous les professionnels, y compris les travailleurs indépendants et les non-salariés, et impose des sanctions contre les employeurs qui « entravent ce droit ».
A Casablanca, la CDT a organisé une marche pour dénoncer « le refus du gouvernement d’engager un dialogue social », protester contre « l’effondrement du pouvoir d’achat et l’aggravation de la précarité sociale » et critiquer « les atteintes aux libertés syndicales ». «Plutôt que de s’attaquer aux véritables problèmes sociaux, notamment la flambée des prix et la hausse du chômage, le gouvernement cherche à museler les voix contestataires et à restreindre le droit de grève», a dénoncé Younes Firachine, membre du bureau exécutif de la CDT, cité par les médias marocains. La grève, selon lui, n’est qu’un avertissement. L’UMT, qui regroupe plus de 340.000 adhérents, a appelé le gouvernement à « ouvrir un dialogue », sinon il fera face à « une escalade dans la protestation ».
La Confédération syndicale internationale (CSI), qui rassemble 331 organisations syndicales dans 163 pays, a soutenu le mouvement de grève au Maroc.
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