Cité par les médias américains et israéliens comme faisant partie d’une liste de trois ou quatre pays à entrer prochainement dans le tableau de chasse de la normalisation avec Israël, le Maroc a signifié officiellement son refus, dimanche, par la voix de son premier ministre, Saad Dine El Otmani.
«Nous refusons toute normalisation avec l’entité sioniste car cela l’encourage à aller plus loin dans la violation des droits du peuple palestinien», a déclaré El Otmani lors d’une réunion de la jeunesse de son parti islamiste PJD. El Othmani a affirmé dans son discours, le rejet « du roi du Maroc, du gouvernement et du peuple marocain de toute opération de judaïsation » des lieux saints à Al Qods. Sans citer les Emirats arabes unis, El Othmani a condamné « toute normalisation avec l’entité sioniste », ajoutant que «toutes les concessions en cours sont inacceptables».
La chaîne de télévision publique israélienne Kan, citant un officiel américain parlant sous le sceau de l’anonymat, avait indiqué que le Maroc était perçu comme un candidat probable à la normalisation. Le Maroc, affirmait KAN, cherchait, en échange de la normalisation, « à obtenir la reconnaissance américaine de sa souveraineté sur le territoire contesté du Sahara occidental. »