Les distributeurs des médicaments en Algérie ont démenti être l’origine de la pénurie constatée depuis quelques mois sur le marché du médicament. Dans un communiqué envoyé aux médias, l’Association Nationale des distributeurs Pharmaceutiques Algériens (ADPHA) a démenti l’association des pharmaciens d’officine qui faisait état d’une pénurie qui touchait 300 médicaments. Ils remettent en cause aussi d’être à l’origine de cette situation.
Un démenti qui intervient trois jours jours après les déclarations porte-parole officiel du Syndicat national des Pharmaciens algériens agréés (SNPAA). Samir Ouali avait déclaré à la chaine 1 de la radio nationale qu’une pénurie d’environ 300 médicaments est constatée, dont le Lovenox, qui entre dans le protocole de traitement de la Covid-19. Il avait ajouté que la hausse de la demande n’expliquait pas à elle seule cette situation. Les agissements de quelques distributeurs en compliquer la situation a-t-il alerté, en condamnant leurs actions imposant aux pharmaciens des ventes conditionnelles.
Pour l’ADPHA, il convient d’abord de corriger le nombre de médicaments manquant qui aurait été triplé. « La déclaration selon laquelle le nombre de médicaments manquants dépassent 300 médicaments est une exagération, car le nombre exact de médicaments manquants ne dépasse pas 100 produits », affirme les distributeurs de médicaments se défendants d’être à l’origine d’une pénurie qui les « pénalise en premier lieu ».
Pour l’ADPHA, « la vraie raison de cette rareté est la forte propagation de la pandémie qui a engendré une augmentation significative de la demande de certains produits d’une part, et à des perturbations dans l’approvisionnement du marché mondial des matières premières et des perturbations enregistrées dans les moyens de transport d’autre part. »
La multiplication de ces déclarations « malveillantes », souligne l’ADPHA, pourrait entrainer de nouvelles pénuries. L’augmentation de la crainte des citoyens, expliquent les distributeurs, augmentera « la crainte des citoyens, en particulier des personnes atteintes de maladies chroniques, du risque de perdre l’accès à leurs médicaments, ce qui les poussera à effectuer des stockages préventifs et à l’élargissement de ces pénuries à d’autres produits. ».