La peine capitale a été requise par le Procureur près le tribunal de Dar El Beida contre Abdelmalek Hamzaoui, principal accusé dans le meurtre d’Hervé Gourdel, ce jeudi 18 février 2021 à Alger.
Le procès des accusés dans l’assassinat du ressortissant et guide de montagne français Hervé Gourdel, tué en septembre 2014 s’est ouvert aujourd’hui, après son renvoi le 02 février dernier.
Le procès avait été reporté en raison de l’état de santé du principal accusé, Abdelmalek Hamzaoui. Ce dernier est arrivé au tribunal en chaise roulante et, selon le médecin qui l’accompagnait, il est asthmatique et a été opéré de la hanche.
Sept hommes, dont M. Hamzaoui – le seul suspect connu aux mains de la justice –, devaient comparaître devant le tribunal de première instance de Dar El Beïda. Quatorze personnes sont poursuivies dans cette affaire, dont sept sont jugées par contumace.
Sont également appelés à comparaître jeudi les cinq accompagnateurs algériens du guide niçois : Karim Oukara, Hamza Boukamoum, Oussama Dehendi, Amine Ayache et Kamel Saâdi, d’abord enlevés avec lui puis relâchés au bout de quatorze heures.
Il est reproché aux cinq accompagnateurs, des alpinistes habitués des montagnes du Djurdjura, de ne pas avoir prévenu les autorités qu’ils hébergeaient un étranger et d’avoir tardé à informer de son enlèvement.
Les terroristes, impliqués dans l’assassinat d’Hervé Gourdel, avaient été éliminés
Hervé Gourdel (55 ans), alpiniste, avait été enlevé par un groupe terroriste le 21 septembre à Tizi-Ouzou avant d’être assassiné le 24 du même mois. Le guide de montagne et touriste français s’était rendu dans le massif montagneux du Djurdjura pour y effectuer de l’alpinisme.
Il y avait été enlevé le 21 septembre 2014, de nuit, près du village d’Ait Ouabane dans la Commune d`Akbil, par le groupe dénommé « Jound Al-Khilafa (« les soldats du califat »). Il se trouvait à bord d’une voiture, en compagnie d’amis algériens qui ont été libérés par les ravisseurs. Trois jours plus tard (le 24 septembre), Hervé Gourdel avait été décapité.
Le groupe terroriste (Jound Al-Khilafa) en avait revendiqué l’acte en « représailles à l’engagement de la France aux côtés des Etats-Unis dans les frappes » contre le groupe terroriste Etat islamique (EI) en Irak.
Dès la décapitation de l’otage français, les forces de l’ANP avaient lancé 3.000 soldats sur les traces du groupe terroriste et effectué un ratissage dans la zone, théâtre de l’assassinat, ainsi que dans les alentours.
Les recherches entreprises pendant plus de trois mois avaient permis de retrouver, puis de mettre hors d’état de nuire, les trois terroristes impliqués dans l’assassinat du touriste français.
Il s’agit de Laâredj Ayoub, éliminé le 9 octobre 2014, de Belhout Ahmed, tué le 14 novembre et de Abdelmalek Gouri, abattu le 22 décembre de la même année.
La dépouille d’Hervé Gourdel avait été retrouvée et rapatriée en France en janvier 2015.
A la tête de ce groupe terroriste, Abdelmalek Gouri avait revendiqué être l’auteur du rapt et de la décapitation de Gourdel. Il avait été éliminé dans la région des Issers (65 km à l’est d`Alger).