Le ministère de la défense accuse le MAK d’avoir préparé des attentats

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Le ministère de la défense nationale (MDN) a désigné le MAK (Mouvement pour l'Autonomie de la Kabylie) comme responsable d'entreprise de déstabilisation du pays et l'a accusé d'avoir "préparé des attentats"
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Le ministère de la défense nationale (MDN) a désigné le MAK (Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie) comme responsable d’entreprise de déstabilisation du pays et l’a accusé d’avoir « préparé des attentats » à travers le territoire national pour justifier des appels à « des interventions étrangères dans les affaires internes du pays ».

Dans un communiqué faisant état de « poursuite des investigations sécuritaires » relatives une opération menée, la fin du mois de mars 2021, le MDN accuse ouvertement des « partisans du mouvement séparatiste MAK » d’avoir planifié des « attentats » et des « actes criminels » lors des « marches et des rassemblements populaires dans plusieurs régions du pays »

Le MDN précise que cette opération avait permis « la saisie d’armes de guerre et d’explosifs destinés à l’exécution de ses plans criminels ». Et d’ajouter qu’il s’agit d’une « dangereuse conspiration ciblant le pays, fomentée par ledit mouvement a été dévoilée. »

« Aveux » d’un élément du MAK

Le MDN affirmé qu’un élément du MAK, passé aux aveux, a révélé « l’existence d’un plan criminel perfide visant à perpétrer ces attentats pour exploiter, ensuite, les images dans leurs campagnes subversives et implorer l’intervention étrangère dans les affaires internes du pays. »

Ce plan, lit-on encore de même source, a « levé le voile sur l’implication de plusieurs membres du mouvement séparatiste MAK, ayant bénéficié d’entrainements au combat à l’étranger avec le financement et le soutien de pays étrangers. »

Le MDN précise que ladite « investigation » n’est pas terminé et les enquêteurs travaillaient toujours sur le dossier. L’opération, conclut-on, « est toujours en cours afin d’arrêter tous les membres impliqués dans cette bande de criminels qui visent à porter atteinte à la sécurité, la stabilité et l’unité du pays. »

Pour rappel, un communiqué du parquet d’Azazga, cité par l’agence officielle APS, avait fait état le 30 mars dernier de l’arrestation de cinq personnes soupçonnées de projeter des actions « terroristes » à Tizi-Ouzou et à Béjaïa, en Kabylie, lors des manifestations hebdomadaires du Hirak, le mouvement de protestation antirégime.

Ces cinq personnes, avait-on dit alors, comptaient organiser des «opérations terroristes au véhicule piégé au cœur du Hirak dans les villes de Tizi Ouzou et de Béjaïa».

Elles ont été interpellées dans la ville de Tizi-Ouzou à la suite du « traitement d’une affaire de détention d’armes de guerre et d’explosifs en vue de leur utilisation dans des actes terroristes, dont les faits remontent à la mi-mars courant », a précisé le communiqué du parquet. Agés de 36 à 51 ans, les cinq suspects – simplement désignés par leurs initiales – sont originaires des wilayas de Bouira et Tizi-Ouzou.

Des armes de guerre -dont un fusil à pompe, un pistolet-mitrailleur de type Kalachnikov et un pistolet-, des munitions et divers appareils électroniques ainsi que deux véhicules ont été saisis par les services de sécurité.

Les prévenus avaient été entendus par le procureur de la République qui a transféré le dossier devant le juge d’instruction pour des « délits qualifiés d’actes terroristes ».

Entendu par le juge d’instruction, un des mis en cause a été placé sous mandat de dépôt, tandis que le reste des suspects ont été placés sous contrôle judiciaire.

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