Affaire Mme Maya: le verdict prévu le 14 octobre

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Affaire Mme Maya: le procès se poursuit par les plaidoiries de la défense
Affaire Mme Maya: le procès se poursuit par les plaidoiries de la défense
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Le procès de Nachinache Zoulikha-Chafika, dite « Maya », jugée pour des affaires de corruption, s’est poursuivi jeudi après-midi puis vendredi au Tribunal de Chéraga (Alger) par les plaidoiries de la défense. Le verdict prévu le 14 octobre prochain.

L’affaire de Nachinache Zoulikha-Chafika concerne aussi ses deux filles Imène et Farah, qui comparaissent en liberté, ainsi que Abdelghani Zaalane, Mohamed Ghazi et son fils Chafik poursuivis respectivement en qualités d’ex walis d’Oran et de Chlef. L’ancien directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel est également impliqué. Les griefs retenus contre les accusés sont notamment « blanchiment d’argent », « trafic d’influence », « octroi d’indus avantages », « dilapidation de deniers publics », « incitation d’agents publics pour l’octroi d’indus avantages » et « transfert illicite de devises vers l’étranger ».

Ouvert mercredi, le procès s’est poursuivi jeudi d’abord par les questions des avocats adressées aux accusés et par l’audition des témoins.

La principale accusée, Zoulikha-Chafika, femme d’affaires qui active dans le domaine de l’investissement, a indiqué en réponse à une question sur ses liens avec l’ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qu' »une relation très fusionnelle liait son défunt père, un moudjahid, à Bouteflika avant même qu’il ne soit Président ». Ses deux filles ont aussi évoqué une « forte relation d’amitié » qui « liait leur grand-père et Abdelaziz Bouteflika depuis très longtemps, et depuis l’époque où il était ministre ».

« Mme. Maya » a reconnu que les facilités pour la réalisation de projets d’investissement ont été obtenues par « l’intermédiaire et le biais de l’ancien président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avec qui « elle était en contact direct ». Elle a nié avoir obtenu des facilités via son secrétaire particulier », Mohamed Rougab, présent au procès comme témoin.

L’accusée a toutefois nié qu’elle se présentait aux walis des régions concernés comme étant la fille du Président, mais plutôt comme « Mme Maya Belayachi », étant Nachinache son nom de jeune fille.

Mohamed Rougab a, de son côté, indiqué que la concernée « n’a jamais été reçue par l’ancien président au siège de la présidence de la République ». Il a affirmé l’avoir reçu, lui même, « qu’une seule fois à la Présidence en 2004 ». Il a ajouté qu’il l’avait présentée à Mohamed Ghazi, ex-wali de Chlef, comme « madame Maya tout court », pour le projet de rénovation d’un parc d’attractions à Oum Droue. Il a souligné aussi que « c’était le président Bouteflika qu’il l’avait chargé de la présenter à l’ancien wali de Chlef et non son frère et conseiller, Said Bouteflika ».

Les avocats de la Défense ont aussi demandé une expertise psychiatrique pour déterminer l’aptitude mentale de Mohamed El Ghazi. Les plaidoiries se sont poursuivies ce vendredi matin.

Pour rappel, le procureur général près le Tribunal de Chéraga a requis jeudi une peine de 15 ans de prison ferme assortie d’une amende de 6 millions de DA contre Nachinache Zoulikha-Chafika, et des peines de 15 ans de prison ferme assorties d’une amende d’un million de DA contre Mohamed Ghazi et Abdelghani Zaalane.

Des peines de 10 ans de prison ferme assorties d’une amende de 6 millions de DA ont été requises contre les deux filles de « madame Maya », Imène et Farah, qui comparaissent en liberté. Une peine de 12 ans de prison ferme assortie d’une amende d’un million de DA a été requise contre l’ancien directeur général de la Sûreté nationale, Abdelghani Hamel.

Des peines allant de 5 à 12 ans de prison ferme ont été requises contre les cinq autres accusés dont Chafik Ghazi, le fils de Mohamed Ghazi (5 ans et une amende de 500 milles DA), et l’ancien député à la retraite, Omar Yahiaoui, qui se trouve en fuite à l’étranger, (10 ans et une amende d’un million de DA) La défense de la partie civile a fait savoir que les pertes causées au Trésor public dans cette affaire sont estimées à plus d’un milliard de DA.

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