Mohamed Arkab évoque la relance du projet du gazoduc transsaharien  

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Mohamed Arkab évoque la relance du projet du gazoduc transsaharien  
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Mohamed Arkab, ministre de l’Energie et des Mines, et Mohamed Hamel,  secrétaire général du Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), ont animé, samedi 2 mars, une conférence de presse, à la fin du 7ème sommet des chefs d’Etat du GECF, au Centre international de Conférence Abdellatif Rahal (CIC), à Club des pins, à l’ouest d’Alger.
« Le sommet était empreint de positivité, de convivialité, de solidarité et de coopération, le tout couronné par la « Déclaration d’Alger » adoptée à l’unanimité par les membres du forum », a déclaré Mohamed Hamel. Il a évoqué la présence de dix chefs d’Etat à ce sommet.


Qualifiée de « positive, inclusive, globale et prospective », la Déclaration d’Alger traduit, selon lui,  l’engagement commun des Etats membres du GECF à conforter « le rôle du gaz naturel dans la transition énergétique, l’affirmation de la souveraineté des Etats sur leurs ressources naturelles et l’importance du dialogue avec les autres producteurs et consommateurs ».
Mohamed Arkab a, pour sa part, estimé que la Déclaration d’Alger, adoptée samedi 2 mars par les chefs d’Etat ayant participé au sommet, était le résultat d’un consensus entre tous les membres du Forum. Cette Déclaration est un acquis pour l’industrie gazière. Le ministre a souligné la nécessité de maintenir la concertation entre les pays exportateurs de gaz pour relever défis actuels et avenir, liés notamment à l’écologie et à l’investissement.


« Le gaz est une solution pour la transition énergétique »

Il a évoqué l’importance de l’Institut de recherches sur le gaz (GRI), ouvert à Alger à l’occasion du sommet du GECF, pour les futures recherches technologiques dans le domaine gazier. Basé au ministère de l’Energie et des Mines, le GRI est dirigé par Azzedine Adjeb, ex-cadre de Sonatrach.  


« Le gaz est une solution pour la transition énergétique. Il existe plusieurs utilisations du gaz notamment en industrie. Pour ce qui est du marché gazier, il faut qu’il ait une vision prospective afin d’obtenir les investissements nécessaires pour répondre à la demande croissante sur cette énergie. Sans investissements, nous ne pouvons pas avoir les quantités suffisantes de gaz dans les dix prochaines années », a-t-il averti.


Il a rappelé la publication le 12 mars 2024 du Global Gas Outlook 2050 (Perspectives du gaz pour 2050), un rapport élaboré par le GECF qui donnera un aperçu sur le futur de cette énergie.
« L’autre défi est lié à la technologie pour mieux accompagner la protection de l’environnement. L’industrie du gaz ne doit pas provoquer des émissions de carbone et les gaz à effet de serre. Les recherches vont permettre d’adopter des techniques pour que le gaz soit un ami de l’environnement », a-t-il dit.

« L’Algérie est prête pour accompagner tous les pays africains »

Mohamed Arkab est revenu, après une question d’une journaliste de l’agence allemande de presse, sur le projet du Gazoduc transsaharien (Trans-Saharan Gas-Pipeline, TSGP) qui doit transporter du gaz naturel du Nigéria vers l’Europe en passant par le Niger et l’Algérie sur près de 4000 km. Il ne reste à réaliser que 1800 km, 100 km au niveau du Nigeria, 1.000 km au Niger et 700 km en Algérie. L’Algérie a exécuté le projet jusqu’à Ahnet, au milieu du Sahara. Des études techniques sont menées actuellement », a-t-il précisé.  


Mohamed Arkab a rencontré, en marge du sommet, le ministre d’Etat chargé des Ressources pétrolières du Nigeria, Ekperikpe Ekpo, pour aborder ce projet. « Nous avons longuement discuté du TSGP et nous nous sommes entendus à réactiver tous les instruments de ce projet et le remettre sur table après un certain retard liés aux événements au Niger dernièrement (coup d’Etat militaire à Niamey en juillet 2023). Nous avons discuté du projet avec le ministre nigérien de l’énergie. Ils sont tous prêts à reprendre le projet. Nous sommes actuellement en phase d’études de faisabilité pour le relancer », a-t-il déclaré.


Mohamed Arkab a également évoqué la coopération entre l’Algérie et les pays africains dans les domaines de l’énergie. « L’Angola a commencé son activité pétrolière à partir de l’Algérie. Nous avons établi le même plan pour tous les pays africains. Aujourd’hui, c’est la Mauritanie, demain le Sénégal. L’Algérie est prête pour accompagner tous les pays africains. La formation des cadres est la meilleure chose avec laquelle on peut commencer. L’Algérie est un grand atelier où existent des instituts de formation de haut niveau sous la tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Sonatrach et de la Sonelgaz. De nombreux étudiants africains se forment en Algérie. Il s’agit également d’accompagner à leur demande les pays africains à réaliser leurs projets avec les sociétés pétrolières algériennes qui maîtrisent l’étude, l’ingénierie et l’exécution », a-t-il déclaré. 

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