Le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, a annoncé, ce samedi 13 février 2021, que le stock national d’or est estimé à 124 tonnes et que 218 zones éligibles à la prospection aurifère ont été découvertes à Tamanrasset et à Illizi. L’Algérie entend doubler sa production d’or avec l’élargissement de la prospection aurifère dans le sud du pays, a-t-il déclaré.
» 92 zones à Tamanrasset et 126 à Illizi. Nous avons déjà des autorisations d’exploitation. Nos experts (de l’Agence nationale des activités minières, ANAM, NDLR) sont sur le terrain pour chercher d’autres zones », a déclaré Mohamed Arkab, au Forum du quotidien Echaab, à Alger.
Ces autorisations ont été accordées à des micro-entreprises composées de 9 personnes dont un certain nombre de jeunes « pour prospecter l’or ».
Selon lui, l’utilisation de produits chimiques dans le processus d’exploration aurifère dans ces zones est interdite, pour « préserver l’environnement ». Un cahier de charges a été élaboré à cet effet. L’activité des micro entreprises se limite à la collecte des roches sédimentaires contenant de l’or qui sera remis à l’Entreprise d’exploitation des mines d’or (ENOR) pour exploitation.
De l’or en surface
Mohamed Arkab a rappelé que l’ENOR exploite déjà une mine à Amesmessa, à Tamanrasset. L’ENOR continue, selon lui, à prospecter la mine dont la capacité globale varie entre 30 et 45 tonnes. Cela comprend aussi la mine de Tirek, située également dans la région de Tamanrasset.
Il a évoqué un projet de cinq gisements pour l’exploitation artisanale de l’or trouvé en surface ou à cinq mètres de profondeur. « Nous avons de grandes réserves d’or enfouies sous terre à plus de 400 mètres. Là, il faut une certaine technologie. D’où la nécessité de trouver un partenaire qui maîtrise ce genre d’opérations. Nous avons élaboré un cahier de charges, après nous allons chercher un vrai partenaire », a déclaré le ministre.
Une production nationale de 58 kg d’or en 2020
En septembre 2020, le ministre des Mines a annoncé que l’Algérie vise à atteindre une production de 250 kg d’or avec l’implication des entreprises de jeunes dans l’exploration des gisements aurifères dans le sud du pays.
En 2020, la production nationale d’or était de 58 kg, très loin derrière la Chine, premier producteur mondial, dont la production était de 420 tonnes en 2020, ou l’Australie, avec 315 tonnes produits la même année.
Des indices sur la présence de diamant à Adrar
Mohamed Arkab a parlé également d’indices sur la présence du diamant dans les magmas volcaniques surtout dans la région d’Adrar, dans le sud-ouest algérien. « Le plus grand indice se trouve à Reggane. L’exploration de ce minerai est dans notre programme. Il faut beaucoup d’efforts et de moyens financiers pour lancer ce type d’opérations », a-t-il dit. La priorité va, selon lui, à l’exploration et à l’exploitation de mines qui « absorbent le plus de main d’œuvre ».
Il a cité quelques actions menées par son département ministériels depuis juin 2020 dont la révision du cadre législatif lié aux activités minières « pour attirer l’investissement dans ce secteur ». « Un cadre qui doit s’adapter à l’environnement concurrentiel mondial », a-t-il dit. Il a également parlé de l’actualisation des cartographies et données minières « pour plus de précision et de clarté ».
Comme, il a abordé « la densification » des programmes de recherches « pour découvrir de nouveaux minerais et élargir la base minière du pays ». « Il s’agit également d’augmenter la productivité et diversifier les produits miniers à haute valeur ajoutée et développer les grands projets industriels », a-t-il noté.
L’Algérie, pour rappel, importe 31 matières destinées à l’industrie manufacturière alors que ces matières existent dans le pays, mais non exploitées.