Quatre monuments historiques proposés pour classement  à Médéa

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Quatre monuments historiques proposés pour classement  à Médéa
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Quatre monuments historiques, situés dans la ville de Médéa, datant de la période romaine et ottomane, ont été proposés à la commission nationale des biens culturels pour classement au patrimoine national, selon la direction locale de la culture.

Cette démarche permettra au secteur de culture de « disposer d’un cadre juridique susceptible d’aider à préserver, d’une part, le patrimoine historique local et sa valorisation, d’autre part », a indiqué à l’APS, le chef du service de protection du patrimoine, Ahmed Merbouche.

La demande de classement au patrimoine national concerne, selon ce responsable, l’aqueduc de Médéa, les minarets des Djamaa «Lahmar» et «El-Atik», et «Haouch el-Bey», parmi les derniers vestiges de l’époque romaine et ottomane qui ont échappé à l’usure du temps et les mains indélicates de l’homme.

L’aqueduc de Médéa est un ouvrage hydraulique antique, qui servait autrefois à acheminer les eaux vers la garnison militaire, érigée lors de l’édification de la ville de «lambdia», à partir du IIe siècle avant jésus christ.

L’ouvrage, plus au moins, bien conservé, en dépit de l’absence d’entretien, est menacé par le développement urbain non contrôlé, a indiqué Merbouche, d’où l’initiative prise par la direction de la culture en vue de sa protection.

Erigé vers la fin du 16e siècle, le minaret de Djamaa «Lahmar», est le dernier élément architectural de ce lieu de culte musulman bâti par les ottomans, transformé, durant la période coloniale, en église et subit, par la suite, des dégradations, au point qu’il ne subsiste, aujourd’hui, que ce minaret, sauvé «in extrémis» grâce à une opération de restauration, entreprise en 2007.

Le troisième monument proposé est le minaret de Djamaa «El-Atik» ou «Hanafite», lieu de culte fréquenté par les adeptes du rite hanafite qui étaient installés, au cours de la période ottomane, dans la ville de Médéa.

La mosquée fut construite par le Bey Mourad, en 1583, et, malgré, la bonne conservation de l’édifice, sa survie est menacée par l’expansion urbanistique anarchique qui s’est opérée à proximité.

Autre vestige inscrit sur la liste des monuments à classer et à préserver des mains prédatrices de l’homme, «Haouch el Bey», deuxième résidence du Bey «Mustapha Boumezrag», dernier beylik de Titteri, durant la période de 1819-1830.

Cette résidence d’été, occupée par plusieurs Beys qui se sont succédés à Médéa, entre la fin du 18e siècle jusqu’au début de la conquête coloniale, fut laissée à l’abandon et squattée, pendant plusieurs décades par des indus occupants.

Le site a été récupéré récemment par la direction de la culture et des opérations d’entretien ont été menées sur place pour éviter sa dégradation totale, en attendant l’inscription d’une opération de restauration des lieux, a confié Ahmed Merbouche.

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