La Nasa teste sa fusée géante SLS pour la Lune

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La Nasa teste sa fusée géante SLS pour la Lune
La Nasa teste sa fusée géante SLS pour la Lune
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La Nasa a procédé jeudi avec succès à un test statique des moteurs de sa nouvelle fusée géante SLS, qui doit un jour emmener des astronautes sur la Lune, un soulagement pour l’agence spatiale américaine après un précédent essai écourté en janvier.

Les quatre moteurs RS-25 de l’étage principal de la fusée, chacun de la taille d’une voiture, ont été allumés durant légèrement plus de huit minutes, ce qui était l’objectif, afin de simuler une phase de lancement.

Ils ont projeté un immense nuage de fumée, dans un bruit assourdissant, sur le centre d’essai de Stennis, dans le Mississippi.

Pour ce test appelé « hot fire », qui a eu lieu vers 20H40 GMT, les réservoirs avaient été remplis de quelque 2,6 millions de litres de carburant.

« Test réussi », a tweeté la Nasa sur le compte officiel de la fusée, peu après que des applaudissements aient retenti dans la salle de contrôle.

Fin janvier, lors d’un test similaire, les moteurs s’étaient arrêtés bien plus tôt que prévu, après un peu plus d’une minute d’allumage seulement.

Cette fois « rien n’a forcé un arrêt prématuré, ce qui est très bien », a commenté jeudi Bill Wrobel, en charge de ces tests pour la Nasa, lors de la retransmission en direct de l’agence spatiale américaine sur internet. Les données devront désormais être analysées en détail.

La fusée lourde SLS (Space Launch System) a déjà pris des années de retard. C’est un lanceur puissant destiné à emporter le vaisseau spatial Orion, dans le cadre du programme américain Artémis de retour sur la Lune.

Ce test était le dernier d’une série de huit destinés à vérifier que l’étage principal de la fusée est prêt à lancer les missions Artémis. Cet étage fait quasiment 65 mètres de haut, est composé des moteurs, des réservoirs, ainsi que des ordinateurs qui constituent le « cerveau » de la fusée.

Elle va maintenant être transportée au centre spatial Kennedy en Floride.

Un premier vol, Artémis 1, prévu plus tard cette année selon le calendrier initial, se fera avec la capsule Orion à son sommet, sans astronaute à bord.

Artémis 2, en 2023, enverra des astronautes autour de la Lune, mais ils n’atterriront pas.

Enfin Artémis 3 enverra deux astronautes sur le sol lunaire, dont la première femme, en théorie en 2024.

Dans sa configuration pour Artémis 1, la fusée SLS sera plus grande que la Statue de la Liberté et plus puissante que la célèbre Saturn V qui emmena les astronautes américains vers la Lune au siècle dernier.

La société spatiale SpaceX développe aussi de son côté un lanceur lourd, Starship, afin de se rendre vers la Lune et même Mars. Les derniers tests de cette fusée ont fini dans d’impressionnantes explosions. Un nouveau vol d’essai d’un prototype de Starship pourrait avoir lieu dans les jours qui viennent.

Comme la Nasa, la Russie et la Chine à la conquête de l’espace

La Russie et la Chine ont annoncé le 9 mars la signature d’un mémorandum pour la construction conjointe d’une station « à la surface ou en orbite » de la Lune, qui concentre de nouveau des ambitions spatiales.

Dans un communiqué, l’agence spatiale russe Roskosmos a précisé que ce projet de « Station scientifique lunaire internationale » avec l’agence spatiale chinoise sera ouvert à « tous les pays intéressés et partenaires internationaux ». Le texte ne précise toutefois pas de calendrier ou les sommes investies pour ce projet. Selon Roskosmos, la Russie et la Chine établiront une «feuille de route» et mèneront une «collaboration étroite » afin de mener à bout cette réalisation.

« La Station scientifique lunaire internationale consiste en un ensemble d’outils de recherche expérimentaux crée à la surface ou en orbite de la Lune et conçu pour mener des travaux pluridisciplinaires », précise le communiqué.

L’année dernière, la Russie a perdu son monopole concernant les vols habités vers la Station spatiale internationale (ISS) après la première mission de ce genre réussie par la société américaine Space X. Cette entreprise prévoit un vol vers la Lune dès 2023.

Bien que profitant d’une très grande expérience datant de la période soviétique, le secteur spatial russe souffre de difficultés à innover, ainsi que de problèmes de financements et de corruption.

Ce nouveau projet lunaire, s’il se concrétise, pourrait relancer Moscou dans la course avec l’aide d’un partenaire qui ne cache pas ses grandes ambitions spatiales.

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