920.000 nouvelle doses du vaccin Spoutnik V seront réceptionnées avant la fin avril, selon une déclaration du ministre de la santé, Abderrahmane Benbouzid, ce lundi 29 mars, en marge des assises nationales sur l’économie de la connaissance.
Le ministre a fait savoir qu’un contrat a été signé pour importer un million de doses du vaccin Spoutnik V.
Concernant le retard de livraison des autres doses de vaccin, le ministre s’est justifié en disant que cette situation était « hors de son contrôle » ajoutant que le responsable est le vendeur.
Le ministre de la Santé a confirmé la poursuite du programme d’acquisition du vaccin dans le cadre de l' »accord COVAX ». D’autre contrats sont signés par l’Algérie pour l’achat des vaccins Pfizer , Johnson and Johnson en plus de nouvelles doses du vaccin chinois, a-t-il ajouté.
Le vaccin Spoutnik V produit à Constantine
Le vaccin Spoutnik V sera produit en Algérie à Constantine. Dans un entretien accordé le 18 février à Radio Setif, le professeur Bekkat Berkani, membre du comité de suivi de la pandémie a indiqué qu’une délégation s’est déplacée à Constantine pour choisir le terrain où sera produit le vaccin russe anti-covid.
Le président du Conseil national de l’Ordre des médecins, a affirmé également que l’Algérie est capable de produire des vaccins avec ses capacités humaines et matérielles. M. Bekkat Berkani a ajouté que la production de vaccins contre le coronavirus Covid-19 nous permet de fabriquer d’autres médicaments tels que «l’insuline» pour réduire l’importation et faire face à la domination des laboratoires étrangers.
Seul 0,17% de la population algérienne a été vaccinée
Seul 0,17% de la population algérienne a été vaccinée depuis le début da la campagne de vaccination fin janvier dernier. Cette déclaration du Pr Mohamed Yousfi, Chef de service d’hématologie et infectieux à l’hôpital de Blida est la première relative au niveau de la vaccination qui n’a jamais été donnée ni par la commission de suivi de la pandémie ni par le porte-parole du gouvernement.
La plate-forme sur laquelle se sont inscrits à mi-mars plus de 16 000 Algériens, a indiqué le Pr Yousefi à la Vhaîne 3 de la Radio nationale, n’indique ni le nombre de ceux qui se sont déjà faits vaccinés parmi les inscrits ni quand seront vaccinés les autres.
Pour le Pr Yousfi, la guerre des vaccins sur le niveau international explique le retard de vaccination, mais les autorités devraient communiquer autour de ce sujet et informer les Algériens sur les délais approximatifs de réceptions de nouvelles doses de vaccins et des dates probables de leurs vaccinations.
Pour lui, les Algériens « très compréhensifs’ sur la pression mondiale qui existe autour du vaccin anti-covid, sont en droit de savoir quand arrivera enfin leur tour.
Quand sera-t-on vacciné ?
Le Pr Yousfi, qui souligne une situation épidémiologique stable et rassurante en Algérie, insiste sur la vigilance tant que la population n’a pas été largement vaccinée.
Le 08 mars dernier, le porte-parole du comité de suivi, le dr Fourar, avait indiqué que « toutes les doses des vaccins importées, à ce jour (ndlr le à 8 mars), ont été administrées, à l’exception de quantités du vaccin chinois ».
Ce qui indiquait l’administration des 50 000 doses du vaccin russe Sputnik V et des 50 000 autres doses du vaccin britanniques AstraZeneca. Sur les 200 000 doses de vaccins, don du gouvernement chinois, aucune information n’a filtrée.
Sur 15.910 personnes désirant se faire vacciner inscrites sur la plateforme numérique jusqu’au 7 mars dernier, 11.684 sont âgées de « 50 ans et plus », soit 73% dont 8.613 ont des maladies chroniques, soit 70%.
Mis à part les près de 2 millions de doses attendues dans le cadre du programme Covax, aucune indication n’a été donné sur de nouvelles réceptions de vaccins.
Le directeur de l’institut Pasteur avait évoqué début mars une prochaine réception de 700 000 vaccins russes Spoutnik V. Il n’en est toujours rien.
Le ministère de la santé avait évoqué à la même période la réception de 200 000 vaccins chinois mais rien n’a suivi.
Pour rappel, La Chine a lancé un passeport numérique certifiant le statut sanitaire des voyageurs, une initiative à l’étude aux Etats-Unis ainsi qu’en Europe où la polémique enfle autour du vaccin russe Spoutnik V contre le Covid-19, qui sera produit à partir de juillet en Italie.
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