« En attendant Omar Gatlato » est une exposition qui réunit vingt-neuf artistes d’Algérie et de la diaspora. L’exposition se tiendra du 12 février au 16 mai 2021 à « La Friche la Belle de Mai » à Marseille.
Cette exposition s’inscrit dans un projet de recherche sur l’histoire des esthétiques en Algérie et dans sa diaspora de la commissaire de l’exposition, Natasha Marie Llorens. Cette recherche, commencée en 2016, comprend plusieurs projets curatoriaux, une thèse sur le cinéma expérimental en Algérie dans les années suivant l’indépendance, et une bourse curatoriale du Cnap en 2017 intitulée « Algérie : Creux de mémoire, traces d’archives ».
La première itération de cette exposition, « Waiting for Omar Gatlato: A Survey of Contemporary Art from Algeriaand Its Diaspora », a été présentée à la « Wallach Art Gallery » à New York. En accompagnement de cette exposition, Natasha Marie Llorens a publié la première anthologie en anglais portant sur les esthétiques et l’histoire de l’art dans le contexte franco-algérien.
À travers une sélection d’œuvres datant de 1965 à nos jours, certaines spécialement produites pour l’occasion, elle propose un regard inédit sur ce contexte artistique. Elle s’inspire du classique du cinéma de Merzack Allouache, Omar Gatlato (1976), connu pour être le premier film algérien centré sur une expérience individuelle de l’émancipation et de la découverte de soi. À l’instar du long-métrage, les œuvres présentées manifestent, à l’échelle de l’expérience quotidienne, un humour surréaliste, une attention méticuleuse aux corps et les ambivalences du sentiment d’appartenance.
En attendant Omar Gatlato est aussi le titre de l’ouvrage publié en 1979 par Wassyla Tamzali, avocate algérienne, écrivaine et féministe, consacré aux débuts du cinéma expérimental algérien.
Les œuvres des vingt-neuf artistes présenté·e·s dans l’exposition « En attendant Omar Gatlato », offrent des représentations diverses, instables et polyphoniques de la vie en Algérie et dans sa diaspora. Rigoureusement critiques dans leur relation à l’héritage formel du colonialisme, déconstruisant des notions tels que l’orientalisme ou le monument, les œuvres représentent la réflexion de plusieurs générations d’artistes sur leur société et témoignent de la façon dont l’art continue de penser la décolonisation.
Cette exposition est conçue et produite par Triangle France – Astérides, un centre d’art contemporain basé depuis 1994 à la Friche la Belle de Mai, à Marseille, où il exerce des missions d’intérêt général au service des artistes et des publics les plus divers.
Triangle France – Astérides s’associe au Centre national des arts plastiques et à l’organisation algérienne Box24, une organisation artistique expérimentale fondée par Walid Aïdoud à Alger en 2008 dans le but de soutenir l’expérimentation et la collaboration internationale.
Les artistes sélectionnés Mohamed Aksouh, Arezki-Aoun, Kader Attia, Louisa Babari, Baya, Fayçal Baghriche, Abdallah Benanteur, Mahjoub Ben Bella, Adel Bentounsi, Halida Boughriet, Nasser Bouzid, Fatima Chafaa, Hakima El Djoudi, Hassen Ferhani, Abdelkader Guermaz, Mohammed Khadda, Mourad Krinah, Nawel Louerrad, Amina Menia, Ahmed Merzagui, Lydia Ourahmane, Sadek Rahim, Sara Sadik, Zineb Sedira, Massinissa Selmani, Fella Tamzali Tahari, Djamel Tatah, Hellal Zoubir, Sofiane Zouggar.