Ouverture de nouveaux espaces au Théâtre national Mahieddine Bachtarzi

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Ouverture de nouveaux espaces au Théâtre national Mahieddine Bachtarzi
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Le Club Mohamed Boudia est désormais ouvert au Théâtre national Mahieddine Bachtarzi à Alger (TNA).
C’est un espace convivial situé au quatrième étage du TNA et qui sera ouvert aux artistes, aux journalistes, aux étudiants et aux universitaires.  Militant pour l’indépendance de l’Algérie, dans les années 1950, Mohamed Boudia, disparu en 1973, était également un fervent défenseur de la cause palestinienne.


Le nouvel espace est un lounge de rencontres où les visiteurs peuvent discuter autour d’un café. L’espace a été inauguré, dimanche 30 octobre, par Soraya Mouloudji, ministre de la Culture et des Arts, accompagnée de Mohamed Yahiaoui, directeur général du TNA, du directeur de l’Institut national supérieur de musique d’Alger (INSM) Abdelkader Bouazzara, et de nombreux artistes et écrivains invités dont Nadjia Laaraf et Amin Zaoui.


“Ravie de me retrouver ici pour inaugurer des espaces qui ont été réaménagés et équipés comme le Centre de documentation et de numérisation qui sera ouvert aux chercheurs et étudiants en arts dramatiques. Nous avons inauguré aussi une salle équipée dédiée aux spectacles de danse classique”, a-t-elle déclaré.
La ministre a également ouvert la salle Abdelkader Safiri,  un espace polyvalent réservé aux répétitions des spectacles d’art vivant comme la danse. Elle a assisté à une partie d’un master class d’actorat.


Ouverture d’un laboratoire de recherche théâtrale

Soraya Mouloudj a installé également le Comité artistique et scientifique du Laboratoire algérien de recherche et d’expérimentations théâtrales en partenariat avec Institut supérieur des métiers des arts du spectacle et de l’audiovisuel (ISMAS) de Bordj El Kiffan (Alger), en présence du directeur de l’Institut, le critique et universitaire Mohamed Boukeras. Le laboratoire aura la charge d’étudier des projets de pièces de théâtre pour en sélectionner deux par an afin de les proposer pour la production et la diffusion à travers le territoire national.  Le comité supervise également le suivi des projets de pièces depuis le début des formations jusqu’à l’achèvement des travaux de documentation, d’analyse et de publication.


Par ailleurs, la ministre a évoqué l’ouverture de plusieurs ateliers dans le secteur de la culture. “Nous avons commencé par le cinéma. L’atelier permet d’étudier tous les aspects financiers, juridiques, fonciers ainsi que les projets…Le mois prochain nous allons ouvrir un atelier sur la politique nationale du livre. Actuellement, nous sommes en train d’examiner la situation des théâtres régionaux et du TNA. Il y aura une nouvelle dynamique concernant le théâtre en concertation avec tous les intervenants”, a souligné Soraya Mouloudj. Certains théâtres régionaux souffrent de la faiblesse de budgets provoquant des retards de versement de salaires.


Nesrine Belhadj dénonce les médisances et l’esbroufe  


A la fin de la visite, la délégation a assisté au monologue de Nesrine Belhadj, “Kadra ala ch’kah” قادرة على شقاها.  C’est l’histoire d’une femme qui fait l’objet de médisances et de quolibets dans un village quelque part en Algérie. Elle attend depuis des années le retour de Nadir, son fiancé, parti à l’étranger avec la promesse de revenir pour le mariage. La femme, peinée par les ouï-dire,  fait des tentatives pour fonder un foyer. Elle reçoit beaucoup de “candidats” aussi farfelus les uns que les autres. Par des tournures de phrases, des petites scènes humoristiques, des bouts de chansons rap, des danses et des expressions corporelles suggestives, Nesrine Belhadj passe à la moulinette les travers de la société, l’hypocrisie familiale, la misogynie et la “dictature” des réseaux sociaux, devenus des espaces de règlement de comptes et d’esbroufe masculine.


“J’ai campé une quinzaine de personnages. Chaque personnage est inspiré de la réalité. J’ai ajouté un personnage marocain pour évoquer cette tendance chez nos voisins de vouloir s’accaparer notre patrimoine culturel. Nous ne pouvons pas rester silencieux devant ce pillage assumé publiquement”, a souligné Nesrine Belhadj.

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