Lesté par les craintes de récession en pleine crise mondiale du coût de la vie, le Brent, référence du brut en Europe, est passé mercredi sous 90 dollars, une première depuis début février. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre perdait 3,64% à 89,45 dollars.
Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en octobre chutait quant à lui de 3,98%, à 83,42 dollars, glissant sous la barre des 85 dollars le baril pour la première fois depuis janvier. En début de semaine, les prix du brut avaient été soutenus par l’annonce par l’Opep+ de la réduction de 100.000 barils par jour de leur objectif de production pour octobre.
« Le spectre d’une récession qui pèserait sur la demande dans le monde occidental est en passe de devenir une réalité, car l’inflation galopante et la hausse des taux d’intérêt freinent la consommation », affirme un analyste.
En Chine, les exportations comme les importations ont ralenti en août, « les nouvelles restrictions pour lutter contre le Covid faisant sentir leurs effets et les vagues de chaleur réduisant l’activité des usines », selon un autre analyste. « Quelque 60 millions de personnes à travers le pays sont confrontées à des fermetures partielles ou totales », estime un expert. « Il va sans dire que ces restrictions auront un effet négatif sur la demande de carburant dans le pays. »
Sur le marché du gaz naturel, le contrat à terme du TTF néerlandais, référence du marché européen évoluait à 224,855 euros le mégawattheure (MWh), toujours en baisse malgré les déclarations du président russe.