Les prix du pétrole, très volatiles depuis la découverte du nouveau variant du coronavirus, repartaient vers le haut ce 1er décembre dans un marché fébrile alors que les pays exportateurs de pétrole (Opep) discutent de la situation de marchés.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, avançait vers midi de 5,19% à 72,82 dollars.
A New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour le mois de janvier gagnait 4,88% à 69,41 dollars. Ces deux contrats, qui ont perdu plus de 5% mardi, se reprennent alors que les principaux producteurs vont essayer de contrer la menace portée à la demande de carburant par le variant Omicron, expliquent les analystes.
Les 13 membres de l’Opep se réunissent par visioconférence cet après-midi à Vienne, au siège de l’organisation, avec pour objectif de statuer sur leur niveau de production de pétrole en début d’année prochaine. Mais rien ne sera entériné avant l’accord de leurs dix alliés, emmenés par la Russie, qui les rejoignent le lendemain lors du sommet Opep+.
De nombreux analystes tablent sur une pause des augmentations de production en début d’année prochaine, une stratégie qui permettrait de juguler tant bien que mal une chute des cours peu favorable aux caisses des producteurs, de plus de 10% depuis jeudi soir et ce malgré le rebond actuel.
Un telle décision serait conforme à l’approche mesurée adoptée depuis la réouverture graduelle des vannes par l’Opep+ à partir de mai 2021. Le marché surveille également de près les négociations sur le nucléaire iranien qui ont repris lundi.
Le producteur historique de l’Opep est écarté du marché depuis la dénonciation en 2018 par Donald Trump de l’accord de 2015 sur le nucléaire, censé empêcher Téhéran de se doter de l’arme atomique. Une éventuelle levée des sanctions amènerait l’offre de l’organisation à augmenter dans un contexte devenu plus incertain pour la demande.