Les prix du pétrole remontaient encore vendredi, rassurés par la baisse des réserves américaines de brut, mais le marché restait inquiet de l’absence d’accord de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de leurs alliés (Opep+).
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 74,80 dollars à Londres ce matin (10h40), en hausse de 0,92% par rapport à la clôture de la veille.
A New York, le baril de WTI pour août prenait 1,15%, à 73,78 dollars. Le WTI, référence américaine, est « temporairement passé jeudi sous les 71 dollars avant de remonter avec la baisse des stocks américains », commente Ipek Ozkardeskaya, analyste chez SwissQuote. Les stocks de brut ont plongé de 6,9 millions de barils (MB), à 445,5 MB, pour la semaine close le 2 juillet, selon le rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA).
Mais si cette preuve d’une forte demande du premier consommateur mondial de pétrole a un peu consolé les investisseurs, l’or noir reste parti pour enregistrer sa première baisse hebdomadaire depuis fin mai (-1,8% pour le Brent comme pour le WTI). Les marché est affecté « par la crainte que les grands producteurs pompent au-dessus de leurs quotas en raison des problèmes qui plombent l’Opep+ », fait savoir Sukrit Vijayakar, analyste chez Trifecta Consultants.
Les meneurs de l’alliance de producteurs, l’Arabie saoudite et la Russie, avaient proposé d’ouvrir légèrement les vannes pour répondre à la demande montante alors que l’économie mondiale redémarre après la pandémie de Covid-19.
Les Emirats arabes unis ont demandé à revoir à la hausse leur niveau de production de base, pour pouvoir pomper encore plus, et les 23 pays de l’Opep+ ont annulé leur réunion en début de semaine.
Par ailleurs, « les inquiétudes sur le variant Delta, qui pourrait provoquer une nouvelle vague à travers le monde, ont provoqué une vente massive des actifs à risque cette semaine », ce qui a pesé sur le prix du pétrole, ajoute le même analyste.