Plus de 18 millions de personnes contaminées par le coronavirus
Policiers et Soldats patrouillent en Australie/ Twitter-AFP
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Plus de 18 millions de personnes ont été contaminées par le coronavirus depuis son apparition en Chine, et la pandémie continue de progresser dans le monde, particulièrement aux Etats-Unis et en Amérique latine, et de ravager le secteur du tourisme.

La remontée des contagions a conduit dans plusieurs pays à de nouvelles mesures de restrictions, comme à Melbourne, la deuxième ville d’Australie, placée dimanche sous couvre-feu pour six semaines.

Selon un comptage réalisé par l’AFP à partir de sources officielles, au moins 18.011.763 cas de contamination au Covid-19 ont été officiellement enregistrés à travers le monde. Ces cas incluent 687.941 décès.

Les contaminations les plus nombreuses se trouvent aux Etats-Unis (4.665.002, dont 47.508 au cours des dernières 24 heures), au Brésil (2.733.677) et en Inde (1.750.723).

En termes de décès, les Etats-Unis sont de loin le pays le plus lourdement touché, avec 154.834 morts, dont 515 au cours des dernières 24 heures. Viennent ensuite le Brésil (94.104 morts), le Mexique (47.746), le Royaume-Uni (46.193) et l’Inde (37.364).

Les Etats-Unis sont entrés dans une « nouvelle phase » de l’épidémie, a déclaré dimanche Deborah Birx, conseillère spécialisée auprès de la Maison Blanche.

Le virus « s’est extraordinairement répandu. Il est présent aussi bien dans les zones rurales qu’urbaines », a averti Mme Birx sur CNN. Elle a prévenu « tous ceux qui vivent en zone rurale (que) vous n’êtes pas à l’abri ou protégé contre ce virus », mentionnant ainsi le coeur de l’électorat du président Trump.

L’Amérique latine et les Caraïbes, avec plus de 201.000 morts, sont à présent la deuxième région la plus touchée après l’Europe, qui compte plus de 210.000 morts.

Réunions sociales interdites

En Argentine, le ministère de la Santé a annoncé dans la soirée que les 200.000 cas de contamination avaient été dépassés et que les réunions sociales seraient interdites dans tout le pays à partir de lundi.

La Bolivie a décidé dimanche que l’année scolaire, qui devait se terminer en décembre, prenait fin immédiatement en raison de la pandémie. Ce pays de 11 millions d’habitants compte plus de 78.700 contaminations et plus de 3.000 morts.

En Afrique, le pays le plus touché du continent, l’Afrique du Sud, a dépassé samedi les 500.000 cas, mais le taux de mortalité y est faible.

En Gambie, quatre jours après la vice-présidente, trois membres du gouvernement ont été déclarés positifs au coronavirus.

Au Kosovo, c’est le Premier ministre Avdullah Hoti qui a annoncé dimanche qu’il était positif et se mettait en quarantaine.

Le rythme de la pandémie continue globalement de s’accélérer, avec un million de cas supplémentaires détectés dans le monde en moins de quatre jours.

Calme insolite à Ibiza

La pandémie, qui plonge l’économie mondiale dans une récession sans précédent, pèse lourdement sur le tourisme, dont les pertes sont déjà évaluées à 320 milliards de dollars pour la première partie de l’année, selon l’Organisation mondiale du tourisme.

Ainsi Montréal, qui attire habituellement environ 11 millions de touristes par an, ressemble à une « ville fantôme », se désole Nadia Bilodeau, gérante d’un restaurant, au milieu de sa terrasse déserte.

Privée de visiteurs étrangers, de son Grand Prix de Formule 1 ou de ses festivals mondialement connus, la métropole québécoise subit des dégâts considérables.

En Méditerranée, la catastrophe touristique est aussi bien présente. Un calme insolite règne à Ibiza, île de l’archipel espagnol des Baléares ordinairement très courue des « clubbers » et DJ du monde entier.

Les immenses boîtes de nuit qui font la réputation d’Ibiza ont dû faire une croix sur leur saison. Les autorités ont seulement autorisé l’ouverture de petites discothèques et uniquement pour boire un verre et sans laisser les clients danser sur la piste.

« Des clusters partout »

« Il faut que je sois responsable », déclare Yann Pissenem, copropriétaire français du Hï Ibiza, l’un des plus grands clubs de l’île. Si les discothèques étaient ouvertes, elles risqueraient de « créer des clusters partout », reconnaît-il.

La quarantaine imposée depuis le 27 juillet par le Royaume-Uni pour les touristes arrivant d’Espagne face au rebond des contagions dans ce pays risque de tuer la reprise amorcée quelques semaines plus tôt. Et ce même si l’archipel est très peu touché par la pandémie.

Le Royaume-Uni n’est pas le seul pays européen à imposer des mesures aux voyageurs. La Belgique a interdit samedi les « voyages non essentiels » vers de nombreuses régions d’Europe.

Figurent entre autres dans cette liste les régions espagnoles de Navarre et d’Aragon, les villes de Barcelone et de Lérida, les cantons suisses de Vaud, du Valais et de Genève et le département français de la Mayenne.

La décision belge a suscité de vives critiques dans les cantons suisses visés. C’est « incompréhensible », a déclaré dimanche le ministre vaudois de l’Economie Philippe Leuba à l’agence ATS, espérant une réaction rapide de Berne.

« Plus de laxisme »

Face à un rebond des infections, l’Australie a annoncé dimanche un couvre-feu à Melbourne, la deuxième ville du pays, dont les habitants n’auront plus le droit de sortir à plus de cinq kilomètres de leur domicile.

Malgré un confinement instauré début juillet, Melbourne a continué d’enregistrer des centaines de nouveaux cas quotidiennement. Les autorités locales ont donc décidé d’instaurer un couvre-feu de 20h00 à 05h00 du matin pour les six prochaines semaines.

« L’heure n’est plus au laxisme, le temps des avertissements est fini », a déclaré Daniel Andrews, le Premier ministre de l’Etat de Victoria.

Au Venezuela, le président Nicolas Maduro a ordonné dimanche une quarantaine stricte dans tout le pays, au moment où le nombre des contaminations enregistrées vient de dépasser les 20.000.

Le Venezuela était soumis depuis juin à un régime d’alternance: certaines régions étaient sous quarantaine stricte pendant une semaine, à laquelle succédait une semaine de « flexibilisation » où certaines activités économiques essentielles pouvaient reprendre.

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