Premier Salon du livre d’Alger : « nous voulons sortir du tunnel »

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Premier Salon du livre d'Alger : "nous voulons sortir du tunnel"
Premier Salon du livre d'Alger : "nous voulons sortir du tunnel"
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Le Salon du livre d’Alger aura lieu du 11 au 20 mars 2021 au Palais des expositions des Pins maritimes (Safex).
Le Salon du livre d’Alger sera la première manifestation nationale  d’envergure organisée en Algérie depuis l’arrêt des activités culturelles en mars 2020 en raison de la pandémie de Covid-19.


« Ce salon national intervient après plus d’une année de gel des activités économiques qui a touché tous les secteurs et une paralysie presque totale dans le domaine du livre. C’est un défi. Il fallait tout faire pour sauver les éditeurs et les intervenants dans la chaîne du livre », a déclaré, ce mercredi 3 mars, Mustapha Kallab, président de l’Organisation nationale des éditeurs de livres (ONEL), qui organise le salon, lors d’une conférence de presse à la Bibliothèque nationale d’El Hamma à Alger.


« Nous voulons sortir du tunnel », a enchaîné Mohanad Djahmani, secrétaire général de l’ONEL. 216 éditeurs ont, selon lui, confirmé leur participation au salon qui se déroulera au Pavillon central du Palais des expositions sur une surface de 4500 mètres carrés. « Et nous recevons toujours des demandes de participation », a-t-il précisé.


Réduction des tarifs de location des stands

Selon Mustapha Kallab, le prix de location du mètre carré a été réduit de presque 50 % en raison de la situation difficile des éditeurs algériens. Le prix est passé de 6000 dinars en hors taxe à 3800 dinars. « Ces tarifs n’ont jamais été appliqués à un partenaire par le passé. Les responsables de la Safex ont reconnu l’importance du livre. Ce salon ouvrira la voie à d’autres manifestations culturelles et économiques », a relevé Manaf Saihi, chargé des activités culturelles et économiques à l’ONEL.


Selon lui, les organisateurs n’ont eu l’accord des autorités pour la tenue du salon que depuis trois semaines, une manifestation  en préparation depuis sept mois. La participation est ouverte à tous les éditeurs y compris ceux qui ne sont pas membres de l’ONEL. Les distributeurs, les importateurs et les libraires participent également à l’événement. Des espaces gratuits seront mis à la disposition d’une douzaine institutions publiques « ayant un rapport avec le livre ».  


Les éditeurs invités à faire la promotion de leurs nouvelles parutions

Les séances de vente-dédicace des livres ne se feront pas dans les stands. « Aussi, avons-nous préparé deux espaces qui seront mis à la disposition des exposants et des écrivains à compte d’auteurs (au nombre de 30). En signe d’hommage, les deux espaces seront baptisés aux noms des poètes Mohamed Laïd Khalifa et Mohamed Lakhdar Essaihi. Les deux salles de conférences porteront les noms des penseurs Mohamed Bachir Ibrahimi et Malek Bennabi », a détaillé Mustapha Kallab. Il a invité les éditeurs à faire la promotion de leurs nouvelles parutions et de leurs auteurs.


La prochaine édition portera le nom de l’Emir Abdelkader

La prochaine édition du salon portera le nom de l’Emir Abdelkader. « Cela donnera du temps aux chercheurs de préparer des travaux sur cette personnalité à insérer dans le programme culturel du salon. Dans le futur, chaque édition du salon portera le nom d’une personnalité historique ou littéraire algérienne », a-t-il noté indiquant que le salon se déroulera le mois de mars de chaque année, « entre deux week-ends ».

Au programme de l’édition 2021 figurent plusieurs conférences et débats sur des thèmes variés tel que « l’édition du livre en Algérie durant ces cinq dernières années », « la contribution de la traduction dans la promotion de la langue », « Alger la bien gardée » (présentée par Abderrahmane Khelifa). Le Haut Conseil islamique (HCI), le Haut Conseil de la langue arabe (HCLA), le Haut Commissariat à l’Amazighité (HCA) et le Musée du Moudjahid animeront des débats à la faveur du salon.

Des débats professionnels

Le Musée du Moudjahid projette en avant première un documentaire « Le mois des martyrs » (le mois de mars). L’ONEL a prévu également une série de conférences et discussions professionnelles sur la traduction littéraire, le livre dans le milieu scolaire, la protection des droits d’auteurs, l’industrie du livre et ses difficultés et la distribution du livre algérien localement et à l’étranger.


« Le salon sera l’occasion de discuter sur les solutions pour relancer le secteur de l’édition en Algérie. Un bon nombre de professionnels ont abandonné le métier pour d’autres secteurs. Le livre algérien est exportable mais beaucoup d’obstacles l’empêchent de retrouver ses lecteurs en dehors du pays », a regretté Manaf Saihi.


 Il a annoncé l’organisation par la Chambre de commerce algéro-allemande d’une conférence sur les possibilités de coopération dans le domaine du livre, de la coédition, de la traduction des ouvrages scientifiques et de la formation aux métiers d’édition.

Un projet d’un salon du livre dans 29 wilayas

Un protocole sanitaire strict sera appliqué lors des dix jours du salon. « La présence dans l’espace d’exposition sera limitée à une personne chaque trois mètres. Le port du masque sera obligatoire et le gel hydroalcoolique sera disponible dans tous les stands. L’entrée au hall d’exposition se fera par groupes.

Les enfants de moins de 16 ans ne seront pas autorisés à y accéder », a précisé Mustapha Kallab. Les organisateurs, qui entendent respecter les normes de l’Union internationale des foires, envisagent de créer un espace extérieur pour les enfants et éviter les rassemblements dans les stands. Des bénévoles seront mobilisés pour rappeler aux visiteurs la nécessité de respecter les mesures de protection. Des rappels seront faits aussi par le système audio de la Safex.

Le président de l’ONEL a parlé d’un projet d’organiser des salons au niveau de 29 wilayas « en partenariat avec le ministère de la Culture ». « Le projet « Le livre est vie » consiste en l’organisation de salons. Nous voulons redynamiser le secteur », a-t-il dit.

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