La campagne électorale pour l’élection présidentielle anticipée du 7 septembre 2024, qui a commencé le 15 août, s’est achevée mardi 3 septembre, à minuit. Le silence électoral s’installe pour durer jusqu’au jour du vote.
Durant cette période, les trois candidats ne peuvent pas prendre la parole en public ou mener des activités électorales sur le terrain. Selon l’article 74 de l’ordonnance 21/01 du 10 mars 2021 portant loi organique relative au régime électoral, nul ne peut, “par quelque moyen et sous quelque forme que ce soit, faire campagne, en dehors de la période prévue à l’article 73”.
L’article 73 indique que ” la campagne électorale est déclarée ouverte vingt-trois (23) jours avant la date du scrutin. Elle s’achève trois (3) jours avant la date du scrutin. Lorsqu’un second tour du scrutin est organisé, la campagne électorale est ouverte pour les candidats douze (12) jours avant la date du scrutin et s’achève deux (2) jours avant la date du scrutin”.
L’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) a appelé, mardi dans un communiqué, au «strict respect» de la période de silence électoral qui dure du mercredi 4 au samedi 7 septembre 2024.
Les sondages interdits avant le vote
L’ANIE a rappelé la teneur de l’article 81 de la loi électorale qui stipule que “sont interdites la publication et la diffusion de sondages portant sur les intentions de vote des électeurs soixante-douze (72) heures avant la date du scrutin sur le territoire national, et cinq (5) jours avant la date du scrutin pour la communauté nationale établie à l’étranger”.
L’ANIE a appellé les trois candidats et leurs représentants ainsi que les médias “au strict respect de la période de silence électoral”.
Par ailleurs, les populations nomades et des zones reculées du sud du pays ont, selon l’agence APS, commencé à voter, ce mercredi 4 septembre, au niveau des bureaux itinérants. L’opération concerne 116.064 électeurs inscrits à travers 134 bureaux, dans 51 communes réparties sur 16 wilayas, selon l’ANIE.
Ils sont répartis comme suit : 29 à Tamanrasset, 21 à El Oued, 12 à Tindouf, 9 à Naâma, 9 à Djanet, 9 à Illizi, 7 à Timimoune, 6 à Bordj Badji Mokhtar, 6 à Béni Abbès, 6 à Ouargla, 4 à Adrar, 4 à Laghouat, 4 à Béchar, 4 à In Salah , 3 à In Guezzam et 1 à El M’Ghaier.
Selon l’APS, des équipes d’encadreurs ont été déployées pour la gestion de l’opération dans ces bureaux itinérants, tout en fournissant tous les moyens nécessaires, y compris des véhicules tout terrain en raison des chemins difficiles qui caractérisent ces zones reculées du sud. Les observateurs et les représentants des trois candidats assistent à ces opérations.
Poursuite du vote des algériens de l’étranger
Selon l’article 132 de la loi électorale, le président de l’ANIE peut, à la demande du coordonnateur de la délégation de la wilaya de l’ANIE, décider d’avancer l’ouverture du scrutin de 72 heures maximum dans les communes “où il n’est pas possible de procéder aux opérations de vote le jour même du scrutin, à cause de l’éloignement et la dispersion des habitants, et cela selon une décision qui sera publiée immédiatement par tous moyens appropriés».
A l’étranger, les algériens ont commencé à voter, pour rappel, le lundi 2 septembre. Selon les données de l’ANIE, ils sont 865 490 électeurs dont 45% de femmes et 55% d’hommes. l’ANIE a installé 117 commissions chargées de l’encadrement du corps électoral à l’étranger. Elles sont réparties comme suit : 30 en Europe, 26 en Asie et en Amérique, 22 dans les pays arabes, 21 en Afrique et 18 en France.
Selon les envoyés spéciaux de la chaîne internationale algérienne Al24 news, la participation des algériens de l’étranger est appréciable dans certains pays dont l’Egypte, la Turquie, le Royaume Uni, aux Etats Unis, en France, en Italie, en Espagne et en Tunisie.
