Présidentielle : Tebboune veut que l’Algérie rejoigne l’Europe du Sud en matière économique

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Présidentielle : Tebboune veut que l'Algérie rejoigne l'Europe du Sud en matière économique
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Abdelmadjid Tebboune, candidat indépendant à l’élection présidentielle du samedi 7 septembre 2024, a animé son dernier meeting électoral à la Coupole du complexe sportif du 5 juillet à Alger.


La campagne électorale, qui a débuté le 15 août, est arrivée à sa fin, le mardi 3 septembre à minuit. Un silence électoral doit être respecté par les trois candidats durant trois jours jusqu’au samedi 7 septembre. Après Constantine, Oran et Djanet, Abdelmadjid Tebboune a prononcé un discours face à une salle archicomble à Alger ce mardi 3 septembre 2024.


« Nous devons réaliser le chiffre de plus 20.000 projets d’investissement dans le pays en accordant toutes les facilités qu’il faut en matière de foncier et de crédits bancaires. Actuellement, il existe 8900 projets en cours. Nous devons créer de la richesse et des postes d’emploi afin que notre pays rejoigne l’Europe du Sud en matière économique. Nous devons produire plus aussi. En ce sens, nous donnerons tous les moyens aux agriculteurs mais à partir de l’année prochaine l’Algérie n’importera plus de blé dur. Nous arrivons presque à l’autosuffisance en cette matière. Il en est de même pour l’orge et le maïs dont l’importation sera interdite. Je préfèrerais donner de l’argent à nos fellahs, pas aux étrangers », a-t-il déclaré.


Revalorisation du SNMG et de la bourse des étudiants


Tebboune a promis d’élargir les surfaces agricoles irriguées pour arriver à 1.200.000 hectares supplémentaires. « Il s’agit de vrais chiffres, pas de la poésie. Aujourd’hui, au moment où je vous parle, les travaux du grand projet de Baladna ont été lancés à Adrar. Un projet de 3,5 milliards de dollars réalisé avec nos frères qataris », a-t-il déclaré.


Fin avril 2024, pour rappel, un accord-cadre a été signé entre le ministère de l’Agriculture et du Développement rural et la société qatarie Baladna pour la réalisation d’un projet structurant consistant en la création de fermes d’élevage intégrées de vaches laitières et la production de lait en poudre.


« L’année prochaine, nous allons relancer l’augmentation des salaires et des allocations notamment celles des femmes au foyer, celles des zones rurales surtout (…) Nous allons améliorer le pouvoir d’achat à travers la consolidation du dinar algérien, la revue à la hausse des salaires, la maîtrise des prix et le renforcement de l’économie nationale pour ne pas importer. Tout cela permettra au citoyen d’avoir de vrais salaires. La bourse des étudiants sera revue aussi. Il y a aura révision de beaucoup de choses au sein de l’université », a-t-il promis.


Il a annoncé une revalorisation du SNGM durant le prochain mandat en cas de victoire.  « Je m’engage à ce que l’économie algérienne soit la deuxième en Afrique avec un PIB de 400 milliards dollars annuellement (…) Notre jeunesse doit retrouver sa place dans ce pays. Je m’engage durant le prochain mandat, si j’arrive à avoir votre confiance, à créer 450.000 postes d’emploi. Inscrivez bien ce chiffre », a-t-il noté.


« Généraliser l’usage de la tablette à l’école »

Il a rappelé son engagement de construire durant son mandat, en cas de victoire, de deux millions de logements en insistant sur le fait que les jeunes en soient bénéficiaires aussi.


« Je m’engage qu’avant la fin de cette année, le dossier du statut de l’enseignant et celui des paramédicaux sera clos définitivement. Les élèves auront des tablettes dans les classes pour en finir avec des cartables de dix kilos. Nous devons généraliser l’usage de la tablette (électronique) à l’école. Pour que la génération soit éduquée au numérique. Demain, ils iront aux écoles supérieures de mathématiques, d’intelligence artificielle et de robotique. Et bientôt, il y aura création d’une école supérieure de cybernétique. Avec le numérique, nous allons vers une autre Algérie. Une Algérie transparente. L’opacité d’hier, c’est fini », a-t-il déclaré.


Et d’ajouter : »Lorsque je parle du développement, il s’agit de créer des postes d’emploi pour les jeunes, leur donner des salaires. Je vous promets que le taux de croissance économique du pays sera de 4 %. Cela sera créateur de richesses. Plus de 70 % de la population algérienne est constituée de jeunes. L’université algérienne forme annuellement 250.000 diplomés ».
Tebboune a promis également de procéder à un nouveau découpage administratif du pays. Une opération qui se fera sous la houlette du Conseil de la nation. « Il existe des wilayas qui ont la taille d’un pays européen. Des wilayas sans ressources. Et, il ya  de petites wilayas qui ont beaucoup d’entrées d’argent. C’est donc une distribution inéquitable. Nous allons créer autant de wilayas qu’il faut d’une manière étudié, pas démagogique pour plaire à l’un ou à l’autre. Il n’est plus possible de rester avec une wilaya de 60 communes. L’idéal est que le wali travaille avec dix communes au maximum. Il travaille directement avec les présidents d’APC », a-t-il soutenu.


Se préparer à gérer un pays de 50 millions d’habitants 

Il a suggéré une suppression des daïras dans le prochain découpage. Il a estimé qu’il faut revoir dès maintenant certaines lois pour se préparer à la gestion d’un pays de 50 millions d’habitants dans cinq ou six ans. Tebboune a fait également un plaidoyer pour le développement du sport à l’école primaire pour « pouvoir former une élite sportive nationale sur des bases scientifiques ».


« Votre confiance lourde sur les épaules. Je demande cette confiance pour continuer le processus que nous avons commencé ensemble. Nous n’avons pas pu tout réaliser mais il y a beaucoup de positif dans ce parcours. Les étapes que nous avons pu franchir ont sauvé le pays du complot. L’Algérie les a complexés par ses enfants, son passé et sa force. Ils n’avaient d’autres solutions que de préparer un complot pour faire exploser le pays de l’intérieur. Malheureusement, il y a avait une isaba (une bande) qui est mêlé à leur jeu. Ils ont pillé les richesses du pays. Ils voulaient affamer le peuple. Un responsable a même osé dire qu’il fallait affamer le chien pour qu’il suive. On leur pardonne pas et que cela nous serve de leçon pour ne pas retomber dans le même piège », a déclaré Tebboune au milieu d’acclamation des présents :  « Chabiba maak aâmi Tebboune » (les jeunes sont avec toi oncle Tebboune). Et de poursuivre : « nous ne retournerons pas à la situation de 2019. Merci à Dieu qui nous a sauvés et qui a coulé le Pharaon ». 

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