Printemps théâtral de Constantine: Les organisateurs saluent le retour du public dans les salles

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Printemps théâtral de Constantine: Les organisateurs saluent le retour du public dans les salles
Printemps théâtral de Constantine: Les organisateurs saluent le retour du public dans les salles
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Le 9ème Printemps théâtral de Constantine a été clôturé, samedi 3 avril au soir, avec une cérémonie de plus de deux heures au Théâtre régional Mohamed Tahar Fergani. Rendez-vous est pris pour l’année prochaine.


Avant la cérémonie, les membres du Comité des activités culturelles de Constantine, organisateur de la manifestation, ont animé une conférence de presse, à l’hôtel Novotel, pour faire un premier  bilan. Le comédien Hakim Dekkar, président du Comité, a évoqué la forte présence du public durant les spectacles, présentés du 28 mars au 2 avril, et salué l’intérêt de la presse y compris internationale.

« Au fil des jours, le public a pris goût aux pièces présentées. Il voulait voir d’autres spectacles. C’était cela notre but : reconquérir le public, l’amener de nouveau dans les salles. Cela fait des années que les étages supérieures du théâtre de Constantine n’ont pas été remplies par le public comme cette fois-ci (…) Durant toute cette période, Constantine respirait le théâtre », a-t-il déclaré.

« L’obligation » de réussir


Selon Ali Aissaoui, membre du Comité, le public a, à un moment donné, par le passé, tourné le dos à la scène car « elle ne répondait plus à ses aspirations et à ses goûts ». « Cette fois-ci, avec le bouquet de fleurs qui lui a été offert avec les différents spectacles d’Oran, d’Annaba, de Souk-Ahras, de Tizi Ouzou, de Constantine et de Mostaganem, le public est revenu, il était là. Nous souhaitons que cela dure », a-t-il noté.


Il a rappelé que l’événement culturel a été encadré par des personnes issues du théâtre. « C’est pour cela que nous étions dans l’obligation de faire réussir la manifestation (…) Les membres du Comité vont se réunir et établir un état des lieux que nous transmettrons aux autorités en souhaitant qu’elles nous accompagnent pour une prochaine édition », a souligné Ali Aissaoui.


Récupérer le Monument aux morts


Interrogé sur l’état d’abandon du Monument aux morts de Constantine, Ali Aissaoui a annoncé que le Comité travaille pour récupérer l’espace pour « lui donner une vie culturelle et artistique ». « Et faire profiter les visiteurs de Constantine, comme cela fut le cas durant des siècles. Tous les voyageurs qui passaient par Constantine étaient subjugués par le site qui était encore bien conservé », a-t-il précisé.


Hakim Dekkar a, pour sa part, annoncé que le Comité entend, avec l’accord des autorités locales,  demander la gestion du théâtre de plein air de Constantine, livré aux quatre vents depuis des années. « Nous aspirons récupérer certains espaces de la ville pour les exploiter dans de prochaines manifestations.

Les artistes et les troupes auront des endroits pour activer également », a-t-il dit en précisant que les associations seront mises à contribution dans cette démarche. Selon Ali Aissaoui, le Comité, qui a gagné en crédibilité après le Printemps théâtral, va lancer d’autres activités culturelles.


Le Printemps théâtral, « une manifestation qui va se renouveler »


Lors de la cérémonie de clôture, le wali de Constantine, Saci Ahmed Abdelhafid a promis de soutenir une nouvelle édition du Printemps théâtral. « La manifestation va se renouveler », a-t-il dit. La soirée a été ensuite animée par le groupe musical Jil El ghiwan et par un court monodrame de Rachid Bengoudifa, qui a rendu un hommage à sa mère et évoqué son travail avec le dramaturge irakien Djawad Al Assadi, accompagné par l’oud de Sansabil Baghdadi. L’Association Maraya de Constantine a présenté ensuite un extrait de la tragédie « Kalimatoun radi’a » (des mauvais mots) de l’irakien Maytham Radhi. La mise en scène a été assurée par Djelloul Nedjai.


« Artistes, oui mais… »


La comédienne Faiza Amel a présenté après un tableau construit d’une poésie revenant sur l’occupation française de l’Algérie, suivie du comédien Benabdallah Djellab qui a offert un petit monologue vantant l’amour et sa puissance. Le théâtre privé El Belliri de Constantine a pris le relais sur scène pour un spectacle loufoque, « Fananoun wa lakin » (« Artistes, oui mais… »), conçu par Wahid Achour.


Les époux Fadéla et Brahim Hachemoui ont reproduit un extrait de la pièce « El Ajouad », mise en scène par Abdelkader Alloula en 1985, après la présentation d’un passage vidéo de Sirat Boumedène  campant de le personnage de Djelloul Lefhaïmi. La soirée a été clôturée par le spectacle « Imtidad » (extension) monté par Salah eddine Millat et exécuté par les élèves de l’Ecole de théâtre et de chorégraphie du théâtre de Constantine (trois niveaux).


Laisser l’artiste « travailler »


Plusieurs comédiens, metteurs en scène, chorégraphes, enseignants et critiques ont été appelés à monter sur scène pour saluer le public comme Moufida Addas, Abdelkrim Beriber, Mohamed Tahar Zaoui, Fatiha Soltane, Hamida Ait El Hadj, Rabie Guichi, Hamid Gouri, Kamel Rouini, Ghazal Aloui, Habiba Boukhelifa, Saber Amiour, Seifeddine Bouha, Lotfi Bensebâa, Slimane Habes, Mustapha Ayad, Djamel Dekkar et d’autres.

L’ex-ministre en charge de la production cinématographique et comédien Youcef Sehaïri a pris également la parole pour proposer que le responsable local soit « le véritable lien » entre les artistes et le public. Il a souhaité que Laghouat, la ville dont il est natif, ait également son propre théâtre (une campagne est menée dans ce sens sur les réseaux sociaux). « Si vous voulez que l’artiste continue de vivre, laisser le travailler, créer », a souhaité Fatiha Soltane, applaudie.

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