Le tribunal de Kolea (Tipaza) a décidé ,lundi, de reporter le procès de Karim Tabou, porte-parole officiel de l’Union démocratique et sociale (UDS) (parti non agréé), au 26 octobre prochain.
Le report du procès de Karim Tabou, poursuivi pour « atteinte au moral de l’armée » depuis septembre 2019, intervient sur demande de sa défense. Il s’agit du cinquième report consécutif. La défense de l’accusé, placé sous contrôle judiciaire, a motivé sa demande de report par « la nécessité d’une bonne préparation du procès », selon les déclarations d’un de ses avocats en marge de l’audience.
La chambre d’accusation près la Cour d’Alger a accordé le jeudi 02 juillet dernier la liberté provisoire à Karim Tabou, après avoir examiné le recours introduit par les avocats de la défense sur la décision du 24 mars dernier.
Le porte-parole du parti non agréé UDS (Union démocratique et sociale) a été condamné le 11 mars dernier à 12 mois de prison, dont 6 mois avec sursis par le tribunal de Sidi M’Hamed. Le parquet a introduit un appel et la 5e chambre d’accusation près la Cour d’Alger a aggravé sa peine, le 24 mars dernier, à une année de prison ferme.
Cette décision avait suscité une réaction de la part du Haut commissariat des droits de l’homme de l’ONU, qui a adressé un questionnaire à l’état algérien sur l’affaire de Karim Tabbou. La délégation permanente de l’Algérie auprès de l’Office des Nations-Unis à Genève a répondu que « la justice a respecté toutes les procédures prévues par la loi dans le traitement du dossier judiciaire du détenu en question ».
La défense de Karim Tabbou, qui avait estimé que cette décision « n’était pas susceptible d’être exécutée au motif qu’elle ne repose pas sur des fondements juridiques », avait de son côté fait cassation le 26 mars.