Le PT juge dangereuse la gestion sécuritaire des conflits sociaux

0
La gestion sécuritaire des "conflits sociaux" est "porteuse de tous les dangers", estime le Parti des Travailleurs
Google Actualites 24H Algerie

La gestion sécuritaire des « conflits sociaux » est « porteuse de tous les dangers », estime le Parti des Travailleurs (PT) dans un communiqué publié sur sa page facebook ce 05 mai.

Communiqué du PT ( 05 mai 2021) A l’issue de sa réunion hebdomadaire tenue le 04 mai 2021, le Secrétariat politique du…

Publiée par ‎Parti des Travailleurs حزب العمال Akabar Ixeddamen‎ sur Mercredi 5 mai 2021

Le PT a dénoncé ainsi la réponse du gouvernement de Abdelaziz Djerad aux revendications syndicales dans les différents secteurs, fustigeant l’idée que « ces millions d’Algériennes et d’Algériens seraient à la solde de parties étrangères ».

Gestion sécuritaire de revendications syndicale

Le parti de Louisa Hanoune explique la grogne sociale par « les conditions de vie devenues insupportables à cause du chômage massif, des salaires impayés, des licenciements, de l’érosion sans précédent du pouvoir d’achat, de l’augmentation vertigineuse des prix des services et marchandises, de la liquidation d’entreprises économiques, de l’abandon des travailleurs des entreprises des oligarques emprisonnés, du gel des salaires et des promotions des fonctionnaires depuis plusieurs années« .

Poursuivant son analyse de la situation, le PT rappelle que les grévistes à savoir « les médecins, les enseignants, les fonctionnaires des impôts, les agents de contrôle du commerce, les postiers, les pompiers, les éleveurs, les paysans, les petits commerçants, les étudiants, les chômeurs et les larges couches de la population paupérisées n’ont fait qu’exercer leurs droits fondamentaux ».

Le danger des « Derives totalitaires »

Dénonçant une gestion sécuritaire des revendications syndicales, le PT s’interroge « qui peut croire à l’accusation de trahison brandie contre les différentes catégories de fonctionnaires et travailleurs qui luttent légitimement pour la survie de leurs familles et le sauvetage de leurs outils de travail ? », dénonce PT. « Qui peut croire que ces millions d’Algériennes et d’Algériens seraient à la solde de parties étrangères ? ».

Dans ce ce sillage, le parti de Louisa Hanoune cite spécialement le cas des agents de la protection civile qui avait d’abord alerté sur leur situation par des sit-in avant de recourir à la manifestation publique du 02 mai dernier. Et d’ajouter que « les pompiers en se dirigeant vers leur direction générale pour apporter leurs revendications n’ont fait qu’exercer leurs droits démocratiques. La répression, l’annonce de la suspension de 230 agents et l’accusation infâme d’être actionnés par des parties étrangères à un corps aussi sensible que celui de la protection civile ont provoqué l’émoi dans tout le pays et une large sympathie et solidarité à leur égard ».

Le PT ne manquera pas de mettre en garde contre l’avènement du « point de rupture ». D’autant que « cette dérive grave intervient au même moment où le Président Teboune a ordonné ses ministres à privilégier le dialogue dans la gestion des conflits sociaux ».

Appelant à la levée des sanctions contre les 230 agents de la protection civile, le PT estime « qu’ignorer les souffrances vécues par les millions d’Algériennes et d’Algériens c’est ouvrir les portes au pire, à l’irrémédiable. »

Dénonçant le tour de vis sécuritaire, le PT soutient que ce sont « les dérives totalitaires, les atteintes aux droits de l’homme, l’appauvrissement des populations…qui ouvrent la voie aux manipulations étrangères, aux mains étrangères. »

Et de conclure que « ces dérives dangereuses qui constituent un vivier à toutes les manipulations pouvant porter atteinte à la stabilité et à la sécurité nationales ». Pour le PT, « l’immunité du pays passe par le respect de toutes les libertés démocratiques, la libération de tous les détenus politiques et d’opinion et la satisfaction des revendications légitimes de la population laborieuse à qui le gouvernement propose de mourir de faim en silence sous prétexte que le pays est à la veille d’une élection alors que l’immense majorité du peuple n’en a rien à cirer de cette dernière. »

Article précédentPétrole: le prix du baril de Brent s’approche des 70 dollars
Article suivantCovid-19: 273 nouveaux malades et 10 décès en 24h en Algérie

Laisser un commentaire