La place de la gare de Hussein Dey a été, le temps d’un concours, un laboratoire d’idées pour sa revitalisation. Lors de la journée porte ouverte sur l’EPAU, l’enseignants Mohamed Srir a présenté les projets des étudiants qui ont participé au concours d’idées, organisé dans le cadre de la biennale Algéro-Française de design.
Le challenge: revitaliser le quartier de la gare en imaginant des projets inclusifs, qui valorisent le potentiel existant et propose à l’habitant des commodités pour rendre la vie du quartier plus agréable.
« Nous avons lancé le concours en septembre 2019 car la biennale devait se dérouler en mars 2020. La sélection finale des projets a eu lieu en février 2020. La thématique a porté sur l’aménagement de la place de la gare de Hussein Dey en faisant appel au design urbain. Cet aménagement devait traiter des connexions, des parois, de l’immobilier urbain, des revêtements du sol…etc. » explique Mohamed Srir.
L’enseignant explique que cette démarche a pour objectif de démontrer à la fois les dangers des approches de démolition, et met en lumière les alternatives existantes.
« Nous voulons démontrer qu’il y a des alternatives de récupération de friche qui peuvent constituer une occasion de renouvellement urbain selon une approche de durabilité. La place de la gare est attenante de la minoterie. Ce complexe affiche un intérêt particulier, pas seulement architectural. Il renferme plusieurs enjeux d’intervention sur le patrimoine industriel, de ce secteur, qui est engagé dans une dynamique de mutabilité », précise l’enseignant.
Selon Mohamed Srir, il existe des alternatives de récupération de friche qui peuvent constituer une occasion de renouvellement urbain, sans avoir recours à la table rase.
Les étudiants avaient donc la possibilité d’intervenir sur des aspects en lien avec l’espace public, prototype du mobilier, objets connectés, éclairage, signalétique, services, gestion des déchets, gestion du nettoyage de l’espace, aire de jeux pour enfants, et bien d’autres.
La place de la gare de Hussein Dey revitalisée par les étudiants
Plusieurs projets d’étudiants sont actuellement exposés à l’EPAU. Les panneaux des projets exposés détaillent la démarche des étudiants dans leur intervention sur la gare de Hussein Dey.
Le binôme Abihourira Zakaria et Douadi Abderraouf estime que l’aménagement de la place de la gare doit toucher trois volets. Le premier, économique, se concrétise à travers un parcours aménagé qui mène du marché à un kiosque.
Le volet social consiste à aménager la place avec du mobilier et des aires de jeux où grands et petits peuvent prendre du bon temps. Et le troisième volet, environnemental, en réduisant le flux mécanique et rendre la place piétonne en utilisant les énergies renouvelables.
Boukkerou Celia a intitulé son projet « action coup de poing a effet positif ». Elle propose de surélever la place, de garder une accessibilité mécanique en dessous et une accessibilité piétonne sur une passerelle connectée entre le quartier et la gare.
« Elle conçoit un mobilier multifonctionnel. Selon son positionnement, ce mobilier permet aux usagers de s’asseoir dessus, de s’attabler, ou grimper pour jouer pour les enfants. Il est fait en tissu imperméable, fourré de résidu recyclé », peut on lire sur son panneau.
Le projet « pixellisation de l’espace public » des étudiantes Mokrani Sofia et Bennour Yasmine interpelle par rapport à sa cohérence d’ensemble de l’aménagement jusqu’à l’objet design, précise Mohamed Serir. « Les deux étudiants créent un parcours suivant le flux qui vient de la gare routière vers les deux stations de tramway. Il procède à la pixellisation de l’espace dédié aux personnes âgées, celui dédié aux enfants et les jeunes. L’espace enfant est positionné entre les deux autres espaces pour des raisons de sécurité » expliquent les porteurs de projets.
D’autres idées de projets tentent d’améliorer la qualité d’usage de l’espace dans cette place de la gare de Hussein Dey. Les étudiants, à travers ces projets ont démontré, l’importance de la préservation du patrimoine industriel et les approches contemporaines de régénération des quartiers en perte de vitalité.
Un exemple parfait de compétences nationales dans ce domaine , au lieu de dépenser des devises pour ramener des étrangers au paysage algérien , plus précisément algerois. C’est le cas pour l’aménagement de là CAS BAH. ainsiste que plusieurs lieux publics dans nos villes . . Pourquoi ne pas le faire pour toutes ces villes lugubres , d’ailleurs un aménagement par les élèves des beaux d’Azazga d’un lieu mythique sis au pont du marché d’Azazga. De passage en cette localité , un intérêt particulier à cette oeuvre sublime de cette placette. Bon courage.