Le gouvernement algérien s’est engagé dans des réformes nationales majeures visant à renforcer l’intégrité dans les affaires et la transparence. Cet engagement se concrétise notamment par l’élaboration d’une stratégie nationale de prévention et de lutte contre la corruption, a souligné Mme Diane Paillez, responsable de projets à la Direction des relations mondiales de l’OCDE, lors d’un atelier tenu à Oran.
La corruption représente un obstacle significatif au développement social et économique des pays. Elle affaiblit la confiance dans les marchés et les institutions, impactant la compétitivité et entravant la croissance économique. Dans ce contexte, la mobilisation de la société civile, des établissements d’enseignement supérieur et du milieu universitaire revêt une importance capitale pour assurer une approche coordonnée dans la prévention et la lutte contre la corruption. Les universités jouent un rôle crucial dans la formation des citoyens, la sensibilisation des futurs cadres et le développement de l’intégrité des affaires.
L’atelier organisé par l’OCDE, en collaboration avec l’Université d’Oran 2 « Mohamed Benahmed », vise à sensibiliser les participants aux normes et meilleures pratiques internationales en matière de lutte contre la corruption. Il a également pour objectif de renforcer les capacités du milieu universitaire sur les normes et standards internationaux en matière d’intégrité dans les affaires.
Amani Ismaïl, Vice-recteur de l’Université d’Oran 2, a souligné que cet atelier s’inscrit dans le cadre du « Projet OCDE – Des conditions de concurrence équitables pour la compétitivité en Algérie », axé sur l’intégrité des affaires. L’Algérie a pris des mesures concrètes dans la lutte contre la corruption, notamment avec la mise en place de la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption en juillet 2022.
Cette autorité a élaboré une stratégie nationale de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption (2023-2027), en coordination avec l’OCDE, la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, l’ONUDC et le PNUD. Cette stratégie vise à créer un environnement anti-corruption, à établir un État de droit fondé sur l’intégrité et la transparence, et à mettre en place un système juridique et institutionnel efficace.
En tant qu’établissement d’enseignement supérieur, l’Université d’Oran 2 s’engage à transmettre des valeurs morales et déontologiques telles que la transparence, l’honnêteté et la lutte contre la corruption. De nombreuses offres de formation proposent des matières et modules consacrés à ce sujet.
Le Projet « Des conditions de concurrence équitables pour la compétitivité en Algérie », mené par l’OCDE dans le cadre de l’Initiative Siemens pour l’intégrité, contribue à renforcer les efforts du pays dans la promotion de l’intégrité des affaires. Cet atelier a réuni près d’une cinquantaine de participants, témoignant de l’importance accordée à cette question dans le milieu universitaire algérien.