Les réserves d’eau du pays « seront suffisantes jusqu’à l’automne prochain », a indiqué à Médéa, le ministre des Ressources en eau, Mustapha Kamel Mihoubi.
« Pour le moment, nous avons des réserves d’eau qui nous permettent d’assurer une alimentation régulière en eau potable jusqu’à l’automne prochain, mais il faut qu’il y ait une économie d’eau et mieux gérer ces réserves de façon à éviter de graves perturbations », a prcisé M. Mihoubi, en marge de sa visite au barrage de Beni-Slimane.
Le ministre a saisi cette occasion pour évoquer les alternatives qui s’offrent au secteur en matière d’approvisionnement, que ce soit garce aux eaux souterraines, conventionnelles ou superficielles, susceptibles de « réduire les effets du manque de pluviométrie ». « Nous avons trois alternatives et nous devons les mettre en pratique à chaque fois que la possibilité nous est offerte pour transcender le problème du manque de ressources hydriques », a indiqué à l’APS.
M. Mihoubi explique dans le même sillage, que la première alternative consiste en la construction de retenues et d’ouvrages hydrauliques pour capter les eaux pluviales et celles des embouchures pour les transférer par la suite vers les barrages.
Le ministre a cité une expériences récente au niveau de l’Oued Sibaou à Tizi Ouzou, expliquant qu’au lieu que les eaux pluviales soient perdues en mer, ce type de transfert a permis d’apporter un volume d’eau de 60.000 m3 d’eau/jour au barrage de Taksebt, alimenté à partir de ce cours d’eau, ajoutant que « c’est cette solution que son département est entrain de suivre afin de s’adapter au changement climatique et à la rareté des pluies ».
La deuxième alternative que le secteur des Ressources en eau « explore » également, les transferts inter-barrages, quand les réserves le permettent et ne mettent pas en cause toute la stratégie nationale de distribution d’eau, a noté le responsable du secteur.
Quant à la troisième alternative, celle du recours au dessalement d’eau de mer, il affirmera qu’elle « pourra être généralisée au profit de régions, situées dans un large couloir de 150 km, loin de la bande côtière, qui pourraient être confronter à un grave problème d’alimentation en eau potable.
Trois alternatives pour améliorer les réserves d’eau
La conjugaison de ces trois alternatives, estime le ministre, est susceptible d’assurer un volume additif de plus d’un milliard de m3 d’eau.
Interrogé sur la probabilité de recourir à des restrictions, au cas où les réserves des barrages viendraient à baisser, Mustapha Kamel Mihoubi, n’a pas écarté le recours à des « restrictions », précisant que « quand il y a un manque d’eau, les restrictions s’imposent, le temps que de nouveaux projets entrent en service ».
Pour rappel, Le DG de l’ADE avait indiqué fin mars dernier que l’alimentation en eau potable devait être rationalisée pour faire face au stress hydrique que subit l’Algérie cette année.
M Hi-ussein Zair avait affirmé alors qu’à moins que les réserves ne se reconstituaient d’ici le mois de mai, la situation actuelle « nous impose d’économiser les réserves qui existent au niveau des barrages à ce jour. Cette économie va se traduire inévitablement sur le terrain par une réduction des plages horaires de distribution afin de préserver cette denrée rare ». la situation s’est-elle amliorée? C’est ce que le ministre du secteur n’a pas précisé.
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