Les résultats de l’élection présidentielle anticipée du 7 septembre continuent de provoquer des remous importants parmi les candidats. Lors d’une conférence de presse ce lundi, Abdelaali Hassani Cherif, président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) et candidat à la présidence, a vivement dénoncé les chiffres avancés par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), dirigée par Mohamed Charfi.
Hassani Cherif a affirmé que les résultats publiés par l’ANIE étaient « falsifiés ». Il a contesté la validité des 170 000 voix attribuées à son parti, qualifiant ces chiffres de manipulation flagrante. Selon les résultats officiels, le candidat du MSP a obtenu 3,17 % des voix, représentant 178 797 votants. « Nous ne reconnaissons pas ces résultats », a déclaré Hassani Cherif, ajoutant que les chiffres annoncés étaient « préjudiciables au pays et à sa réputation ». Il a précisé que son parti allait introduire des recours, en s’appuyant sur les procès-verbaux en sa possession, et attendra la décision de la Cour constitutionnelle pour faire valoir ses droits.
Cette réaction intervient après que l’ANIE a publié un communiqué de réponse au communiqué commun des trois candidats qui contestaient les résultats provisoires. Hassani Cherif a mis en avant que l’ANIE, en poursuivant la collecte des procès-verbaux, avait implicitement reconnu des erreurs dans les résultats publiés. Selon lui, cette autorité, censée garantir la transparence et l’intégrité du processus électoral, a échoué à maîtriser le scrutin et a contribué à l’échec du processus électoral. Il a accusé l’ANIE de participer à la déception des Algériens et a affirmé que ses pratiques compromettent gravement la crédibilité du processus électoral.
Le candidat du MSP a également souligné que cette situation est d’autant plus inquiétante dans le contexte actuel, où le pays a besoin de stabilité et de transparence. « Nous vivons un contexte qui n’a pas besoin de manipulations supplémentaires, mais d’un éveil des consciences », a-t-il insisté. Hassani Cherif a appelé à une enquête approfondie pour situer les responsabilités et a exigé des mesures pour éviter que de telles pratiques ne se reproduisent lors des prochaines élections.
Il a conclu en soulignant que les erreurs et manipulations constatées par l’ANIE portent atteinte à la volonté populaire et à l’intégrité des institutions électorales, compromettant ainsi l’avenir politique du pays.