Sahara Occidental: les Etats-Unis soutiennent des « négociations politiques »

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Sahara Occidental: les Etats-Unis soutiennent des "négociations politiques"
Sahara Occidental: les Etats-Unis soutiennent des "négociations politiques"
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La position de l’administration Biden sur la question du Sahara Occidental se précise. Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a exprimé « le soutien des États-Unis pour des « négociations politiques ». Il a appelé, lundi 29 mars 2021, le secrétaire général des Nations Unis, Antonio Guterres à désigner un envoyé spécial de l’Onu dans cette dernière colonie d’Afrique, lors des travaux virtuels de ce haut responsable américain avec l’ONU.

« Sur le Sahara occidental, le secrétaire Blinken a souligné le soutien des États-Unis aux négociations politiques et a exhorté le secrétaire général à accélérer la nomination d’un envoyé personnel », indique le porte-parole du département d’État américain, Ned Price, dans un communiqué.

La désignation d’un nouvel envoyé au Sahara occidental se fait attendre depuis mai 2019, après la démission,«pour des raisons de santé» de l’Allemand Horst Köhler.

« Défiant les normes internationales »

Lors de sa confirmation à son poste par le Sénat américain, fin janvier 2021, Antony Blinken avait affirmé que la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental par l’administration Trump « défie les normes internationales ».

Saluant les « accords Abraham » conclus par l’administration Trump aboutissant à la normalisation des relations de quatre pays arabes avec l’Etat hébreu, Antony Blinken a introduit une nuance (ou réserve) de taille. « Certaines des incitations offertes aux quatre États pour améliorer les liens avec Israël méritaient « un examen approfondi ». Il a cité, explicitement, la décision de Donald Trump de reconnaître la « souveraineté » du Maroc sur le Sahara Occidental, qui selon lui, « défie les normes internationales ».

Pour rappel, Le président américain sortant avait signé une proclamation reconnaissant la souveraineté du Maroc sur Sahara Occidental. Avec comme contrepartie, la normalisation des relations entre le Maroc et Israël. Même si le nouveau secrétaire d’Etat reste prudent et s’abstient de trancher, son jugement sur le caractère peu conforme aux règles internationales de la décision de Donald Trump, devrait donner des soucis à Rabat.

48 heures après l’annonce américaine soutenant « la marocanité » du Sahara Occidental, l’Algérie, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères (MAE) a réaffirmé que le conflit du Sahara occidental est une question de décolonisation qui ne peut être résolue qu’à travers l’application du droit international.

Des négociations politiques pour « le référendum au Sahara occidental »

L’administration Biden avait déjà annoncé avant de prendre fonction son intention d' »examiner » certains des accords conclus par la précédente administration du président Donald Trump dans le cadre du processus de normalisation des relations diplomatiques d’Israël avec certains pays.

« Nous nous félicitons des nouvelles mesures prises par le Maroc pour améliorer ses relations avec Israël. La relation Maroc-Israël aura des avantages à long terme pour les deux pays », avait affirmé Ned Price, porte-parole du département d’État. »Nous continuerons d’appuyer le processus de l’ONU visant à mettre en œuvre une solution juste et durable à ce différend de longue date, le différend au Maroc », avait-il ajouté.

Il avait affirmé que « nous soutiendrons également le travail de la mission des Nations Unies pour le référendum au Sahara occidental pour surveiller le cessez-le-feu et prévenir la violence dans la région ».

Le cessez-le-feu, signé en 1991 entre le Front Polisario et le Maroc, a été rompu. Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, avait régi à l’escalade « dangereuse » que le conflit a enregistré ces derniers mois. Il estime que cette situation n’est « que le résultat de la politique de sabotage et plans de règlement qui contournent le chemin des négociations, ainsi que les tentatives répétées d’imposer un fait accompli sur le territoire d’un État membre fondateur de l’Union africaine ».

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