Le président de la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC), Sami Agli, a regretté la non consultation du patronat avant la préparation du projet de la loi sur l’investissement.
« Nous n’avons pas été consultés sur la nouvelle loi sur l’investissement. Nous avons eu une rencontre de concertation avec le ministre de l’Industrie, mais n’avons jamais reçu l’avant-projet de la loi sur l’investissement. En tant que partenaires actifs, nous aurions voulu donner notre point vu sur ce texte qui concerne les opérateurs économiques. Il n’est pas raisonnable de le découvrir à travers les journaux », a déclaré Sami Agli, président de la CAPC, ce samedi 13 novembre, en marge d’une rencontre intitulée « La relance, c’est maintenant », organisée à l’hôtel El Aurassi, à Alger.
Il a rappelé que le président Abdelmadjid Tebboune a insisté sur la concertation sur les textes législatifs liés à l’économie. « Encore une fois, les organisations patronales sont des partenaires des pouvoirs publics. Nous devons donner notre avis sur les questions économiques, faire des propositions, en toute sincérité. Nous devons avancer main dans la main avec les pouvoirs publics, sans confrontation. Nous devons s’écouter, se comprendre », a-t-il souligné, plaidant pour la restauration de la confiance.
Capter l’argent du circuit informel
L’avant-projet de la loi sur l’investissement est actuellement au niveau du SGG (secrétariat général du gouvernement) pour étude avant son envoi au Conseil des ministres pour examen.
Concernant le projet de loi de finance, actuellement en débat à l’APN, Sami Agli a indiqué que la CAPC a étudié le texte et a trouvé « des aspects négatifs et positifs ». « Nous attendons qu’il soit promulgué pour exprimer notre point de vue à son propos », a-t-il dit.
Il a salué le chapitre consacré au secteur informel dans ce projet. « Le président de la République parle de 90 milliards de dollars qui se trouvent dans le secteur informel. Il faut tout faire pour capter au moins une partie de cette somme », a-t-il plaidé.
Il a précisé que la rencontre « La relance, c’est maintenant », organisée par la CAPC, devait être organisée en 2020 mais a été reportée en raison de la pandémie de Covid-19 : « La vaccination contre cette pandémie est devenu nécessaire pour relancer la machine économique dans le monde. Aujourd’hui, plus de 500 participants sont venus pour discuter de l’avenir de l’économie nationale en tant que patronat, acteurs et citoyens et de parler de la manière de réussir la relance économique avec une autre vision, un autre plan, une autre stratégie ».
Et d’ajouter : « nous n’avons pas d’autres choix, la relance doit se faire maintenant. Nous devons avancer d’une manière réaliste. En 2022, l’économie nationale doit retrouver son cours normal ».
Sami Agli : se débarrasser des lourdeurs bureaucratiques
Il faut, selon lui, se débarrasser des lourdeurs administratives et bureaucratiques pour aller réellement vers la relance économique. « Il faut également aller vers la numérisation, réformer le système bancaire. La réforme financière est la mère du changement. Notre système bancaire et financier doit être adapté aux défis mondiaux actuels et au marché mondial », a-t-il dit.
Sami Agli a salué le travail fait actuellement au ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger sur le développement de « la diplomatie économique ». « Nous avons eu une rencontre et plusieurs consultations sur cette question. Nous sommes partenaires dans cette action et nous avons communiqué nos suggestions », a-t-il souligné.