A Alger, Sergio Mattarella plaide pour un partenariat stratégique avec l’Algérie

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Alger et Rome veulent consolider des relations "stratégiques et anciennes"
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Le président italien Sergio Mattarella est en visite d’Etat de deux jours en Algérie. Alger et Rome veulent renforcer leur partenariat stratégique et explorer d’autres domaines de coopération.


« Il y a une convergence de vues entre les deux pays sur toutes les questions d’intérêt commun.  Les relations d’amitié fortes et solides seront consolidées dans un avenir proche », a déclaré le président Abdelmadjid Tebboune, ce samedi 6 novembre, lors d’un point de presse conjoint avec son homologue italien Sergio Mattarella.


« Les relations avec l’Italie sont  anciennes et se sont renforcées durant la guerre de libération nationale.  L’Italie a apporté son aide à l’Algérie lors de la décennie noire (1990). Il était l’un des rares pays à nous avoir soutenu, si ce n’est pas le seul », a-t-il ajouté.


Concordance de vues sur le dossier Libyen


Tebboune a évoqué la coopération industrielle surtout dans le secteur de la PME rappelant que les deux ministres délégués Algériens en charge de la PME et des Start-up ont visité l’Italie. L’idée est de s’inspirer de l’expérience italienne dans ce secteur. Plus de 60 % des équipements des PME algériennes est d’origine italienne.


Le chef de l’Etat a parlé d’une concordance de vues de l’Algérie et de l’Italie sur le dossier Libyen.


« Tout comme l’Algérie, nous pensons que la condition essentielle pour parvenir à une paix durable en Libye est le respect de la feuille de route établie dans le cadre onusien, le processus de Berlin et le respect de la souveraineté libyenne », a déclaré Sergio Mattarella dans une interview au quotidien Liberté, publiée samedi 6 novembre.


Et d’ajouter :  » Certes, la situation sur le terrain est actuellement complexe et caractérisée par des oppositions qui doivent être surmontées pour le bien du peuple libyen. Et la communauté internationale peut jouer un rôle dans cette perspective. Mais la solution à la crise ne pourra être que le résultat d’une volonté commune de tous les acteurs libyens impliqués, sans ingérence extérieure, conduisant à la mise en sécurité de tout le territoire libyen, à la tenue d’élections libres et au départ des mercenaires et des formations armées irrégulières ».


Sergio Mattarella plaide pour renforcer la relation culturelle

Sergio Mattarella a qualifié, lors du point de presse, les relations avec l’Algérie de stratégiques. « Nous avons discuté de l’économie et de la reprise que nous constatons après la pandémie (de Covid-19). Nous voulons élargir le champ de notre coopération à d’autres secteurs et renforcer la relation culturelle », a-t-il déclaré plaidant pour une réunion dans les plus brefs délais de la haute commission mixte algéro-italienne.


« Nous voulons que l’Union européenne joue un plus grand rôle dans la région de la Méditerranée sud. C’est une porte de coopération avec l’Afrique. Notre conviction est que l’avenir de l’Europe et de l’Afrique sera commun. A ce propos, l’Algérie est un point focal », a ajouté Sergio Mattarella.


Ouverture d’une école italienne en Algérie


Trois accords ont été signés à l’occasion de la visite du président italien, venu avec une forte délégation comprenant notamment le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Luigi Di Maio.


Le premier accord concerne l’ouverture d’une école internationale italienne à Alger et le second a trait à un protocole de jumelage entre les Écoles supérieures de la magistrature d’Algérie et d’Italie. Enfin,  un accord-cadre a été signé entre l’École nationale supérieure de sauvegarde et de restauration du patrimoine culturel de Tipasa et l’Institut central de la restauration par le directeur de l’Ecole nationale supérieure de sauvegarde du patrimoine culturel, Mohamed Cherif Hamza, et la directrice de l’Institut central de la restauration, Alexandra Marino.


Jardin Enrico Mattei à Alger


Le président italien se rendra ce dimanche 7 novembre à lger pour visiter le jardin qui porte le nom d’Enrico Mattei, résistant italien ayant soutenu l’indépendance de l’Algérie. « Nous attachons une grande importance au fait de donner le nom d’Enrico Mattei à un jardin (en Algérie). Enrico Mattei était l’une des personnalités italiennes les plus marquantes de l’après-guerre et qui fait pleinement partie des bâtisseurs de la République italienne.

Défenseur tenace et convaincu des valeurs démocratiques, il a su, d’abord par sa participation active à la Résistance italienne et, plus tard, en tant qu’homme politique et protagoniste de la reprise économique, contribuer à la croissance civile et sociale de notre communauté nationale », a soutenu le président italien dans son interview à Liberté. 

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