La Russie va entraver le « travail des médias occidentaux » sur son territoire, en représailles à la décision de la justice européenne de confirmer la suspension de la diffusion de la chaîne d’information russe RT France, a indiqué mercredi le Kremlin.
« Nous allons prendre des mesures de pression similaires visant les médias occidentaux qui travaillent chez nous dans le pays. Nous n’allons pas non plus les laisser travailler dans notre pays », a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Ces médias ne doivent s’attendre à « aucune approche souple » de la part des autorités russes, a-t-il prévenu.
M. Peskov a dénoncé une « attaque contre la liberté d’expression et la liberté de la presse dans les pays européens, y compris en France ».
Accusés d’être des instruments de « désinformation » du Kremlin, les médias d’Etat Spoutnik et RT (y compris sa version francophone RT France) ont été interdits de diffusion dans l’UE depuis le 2 mars, à la télévision comme sur internet, à la suite d’un accord des Vingt-Sept peu après le début de l’offensive russe contre l’Ukraine.
La chaîne RT France, propriété d’une association financée par Moscou, ANO-TV Novosti, a contesté cette mesure devant la Cour de justice de l’UE à Luxembourg.
Dans son arrêt, le tribunal de l’UE a argumenté notamment que l' »interdiction temporaire » ne remettait « pas en cause » la liberté d’expression « en tant que telle » contrairement à ce qu’affirmait RT France (ex-Russia Today) — le média d’Etat russe, sanctionné après le déclenchement de la guerre russo-ukrainienne le 24 février.