Tamanrasset : Attribution du Prix du président de la République de la littérature et de la langue amazighes

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Tamanrasset : Attribution du Prix du président de la République de la littérature et de la langue amazighes
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Le Prix du président de la République de la littérature et de la langue amazighes a été attribué à Tamanrasset.


Une cérémonie a été organisée à la Maison de l’Imzad, à Tamanrasset, mercredi 12 janvier au soir, par le Haut commissariat à l’amazighité (HCA), à la faveur de la célébration de Yennayer 2972, le nouvel an amazigh, en présence de Wafa Challal, ministre de la Culture et des Arts.


Il s’agit de la deuxième édition de ce prix qui comprend quatre catégories : « Littérature d’expression amazighe et traduite en tamazight »,  « Linguistique », « Recherches sur le patrimoine culturel immatériel amazigh » et « Recherches scientifiques, technologiques et numériques.


Enrichir le patrimoine culturel amazigh


« Ce prix a une vocation et un mérite, encourager l’écriture littéraire, la réflexion, la recherche…Le prix a son importance notamment à l’égard de la jeunesse qui est stimulée, encouragée, pour écrire et aller donc vers l’enrichissement du patrimoine culturel et littéraire amazigh », a souligné, l’universitaire Youcef Necib, président du jury, dans une déclaration à 24 H Algérie, après la cérémonie.


Le jury a, selon lui, reçu 83 contributions  et travaillé en adoptant la règle de l’anonymat.


« Les membres du jury n’ont jamais su qui étaient les auteurs des œuvres. Les œuvres, envoyées au secrétariat technique, portaient des numéros, pas des noms. Il était interdit aux auteurs d’envoyer le moindre signe d’identification. Les membres du jury ont étudié et analysé toutes les œuvres pendant trois mois, entre octobre et décembre 2021. Le jury a tranché dans le respect de la déontologie la plus fine et de la rigueur scientifique et pédagogique. C’est pour cette raison que certains prix n’ont pas été attribués », a-t-il précisé en ajoutant que les œuvres devaient atteindre un certain niveau pour être retenues.


Un million de dinars pour le premier prix


Il a rappelé que le premier prix est doté d’un montant d’un million de dinars (500.000 dinars pour le deuxième prix). « Pour celui qui a travaillé pendant des mois sur une œuvre et qui reçoit un prix de cette valeur, c’est un vrai encouragement », a soutenu Youcef Necib.


Hamza Mohamed, ex-enseignant en tamazight, est le seul lauréat de Tamanrasset à avoir reçu une distinction, le troisième prix, dans la catégorie « Littérature d’expression amazighe et traduite en tamazight »  (voir palmarès).


 « J’ai été primé pour un recueil d’une cinquantaine de poèmes écrit en tamacheq avec l’ancien tifinagh vocalisé. J’évoque dans ces poèmes la vie dans le sahara, la femme, l’homme, le tifinagh, la langue, la culture, l’identité, l’appartenance. Le titre du recueil est quelque peu philosophique « Les jardins d’oliviers et la jardins de la culture » », a-t-il déclaré.


Khaled Fertouni a décroché le premier prix dans la catégorie « Recherches sur le patrimoine immatériel amazigh patrimoine immatériel ». « Mon travail était sur le rituel de la fête de mariage de Ouargla. J’ai travaillé avec le taguergrant, un variant amazigh parlé dans les régions de Chott, Ksar Ouargla et Oued Righ. A Ouargla, la fête de mariage dure quinze jours marquée par des traditions, des visites aux mausolées des saints, la préparation de repas, » a-t-il précisé.


« Barrer la route aux semeurs de la discorde »


Si Hachemi Assad,  secrétaire général du HCA, a souligné, lors d’une brève allocution, l’importance qu’accorde l’Etat à la langue et à la culture amazighes. « Constitutionnaliser tamazight et œuvrer à sa promotion en tant qu’élément d’enrichissement de la diversité culturelle et civilisationnelle de la nation est une manière de barrer la route aux semeurs de la discorde et nourrir le sentiment de fierté des Algériens quant à leur passé et à leur avenir », a-t-il déclaré.


« L’apport de la Nation algérienne aux civilisations de l’Humanité a été important, et elle continuera à apporter encore énormément de choses », a soutenu, pour sa part, Wafa Challal.


La cérémonie a été marquée par une prestation musicale de l’orchestre et de la troupe de cornemuse de la Garde Républicaine.


Palmarès :


 1 – Catégorie Recherches sur le patrimoine immatériel amazigh
– Premier prix :  Khaled Fertouni
– Deuxième prix : Toufik Ghilas
– Troisième prix : Abdelkrim Saâoui

2- Catégorie « Linguistique » :
– Premier prix : non attribué
– Deuxième prix : Ramdane Touati
– Troisième prix : Noureddine Dehane

 3 – Catégorie « Recherches scientifiques, technologiques et numériques »
– Premier prix : non attribué
– Deuxième prix : Sharazad Agabi
– Troisième prix : Abdesamih Saoudi

4- Catégorie « Littérature d’expression amazighe et traduite en tamazight »
– Premier prix :  Maghzouchen Belkacem
– Deuxième prix : Aïcha Maline
– Troisième prix : Mohamed Hamza
 le deuxième à Maline Aïcha et le troisième à Hamza Mohamed.

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