Le président Idriss Déby, tout juste réélu à la tête du Tchad, est mort ce mardi 20 avril 2021, ont annoncé l’armée tchadienne a annoncé à la télévision d’État.
Âgé de 68 ans, Idriss Déby était le tout-puissant chef d’État du Tchad depuis son coup d’État le 2 décembre 1990, qu’il avait fomenté avec l’aide de la France. Il a été réélu pour un sixième mandat avec 79,32 % des suffrages exprimés, selon des résultats officiels énoncés lundi.
Une rébellion lancée le jour du scrutin, le 11 avril, avait été réprimée dans le sang, occasionnant la mort de 300 personnes.
« Le président de la république, chef de l’État, chef suprême des armées, Idriss Déby Itno, vient de connaître son dernier souffle en défendant l’intégrité territoriale sur le champ de bataille. C’est avec une profonde amertume que nous annonçons au peuple tchadien ce mardi 20 avril 2021 du maréchal du Tchad« , a annoncé le porte-parole de l’armée, le général Azem Bermandoa Agouna, dans un communiqué lu à l’antenne de TV Tchad.
Un de ses fils, général quatre étoiles à 37 ans et commandant de la garde présidentielle, Mahamat Idriss Déby Itno, dirige un conseil militaire chargé de le remplacer, a annoncé le porte-parole de l’armée, le général Azem Bermandoa Agouna, dans un communiqué lu à l’antenne de la Radio nationale. « Le conseil s’est aussitôt réuni et a promulgué la charte de transition », a-t-il ajouté.
L’armée promet des élections « libres et démocratiques » organisées à l’issue d’une « période de transition » de 18 mois. Un couvre-feu a été instauré et les frontières terrestres et aériennes sont fermées.
Le pouvoir de N’Djamena essaie depuis plusieurs jours de contenir une rébellion armée. L’armée tchadienne a ainsi affirmé lundi avoir tué plus de 300 rebelles qui mènent une incursion depuis huit jours dans le nord du pays, fait 150 prisonniers et perdu cinq militaires dans des combats, le pouvoir assurant que la situation est sous contrôle.
Le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) avait lancé son offensive contre le pouvoir tchadien depuis ses bases arrières en Libye le 11 avril, jour de l’élection présidentielle.
Idriss Déby, allié de la France, écouté sur les sujets sécuritaires
Militaire dans l’âme, «IDI», qui ne rechignait jamais à enfiler son treillis, « est mort sur le front, face aux rebelles qui depuis des années remettent en cause son pouvoir », ont annoncé les mêmes sources.
Quasi-paria il y a une décennie, le président de la France et de bien des pays occidentaux, grâce à cette armée considérée comme l’une des meilleures du continent. Entre-temps, en 2013, la guerre a éclaté au Sahel, et l’opération Barkhane a installé son quartier général à N’Djamena.
Le maréchal président, qui fut l’un des premiers à alerter sur les graves conséquences qu’aurait la chute du dictateur libyen Mouammar Kadhafi, était écouté sur tous les sujets sécuritaires.
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