Tebboune critique un slogan du Hirak: « l’armée s’est éloignée de la politique »

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Tebboune critique un slogan du Hirak: "l'armée s'est éloignée de la politique"
Tebboune critique un slogan du Hirak: "l'armée s'est éloignée de la politique"
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Le président Abdelmadjid Tebboune a critiqué, lundi 1 mars au soir, le slogan entendu dans les marches du Hirak relatif à la revendication du caractère civil de l’Etat.

Le chef de l’Etat a parlé de personnes qui seraient « prises en charge dans des stages en Europe et en Afrique » où « on leur apprend à répéter des slogans pour briser les régimes de l’intérieur, comme Madania machi askaria ».

« Quel que soit le nombre de ceux qui répètent ces slogans, les participants à l’élection présidentielle (du 12 décembre 2019) pour sauver la République étaient au nombre de dix millions. Ce n’est pas 100 ou 200.000. Ceux qui vivent dans les zones d’ombre et les régions isolées sont au nombre de 8,5 millions. Il s’agit là de l’appui silencieux au président de la République. Cela dit, chaque citoyen a le droit de critiquer. Pour notre part, nous respecterons nos engagements », a déclaré Abdelmadjid Tebboune, lors d’une rencontre avec la presse, diffusée par les chaînes de télévision et de radio.

« Je suis le ministre de la Défense et le chef suprême des forces armées »

« L’armée a atteint un tel niveau de professionnalisme qu’elle s’est totalement éloignée de la politique. Je ne pense pas qu’il existe dans le tiers monde  une armée aussi disciplinée et patriotique qui accompagne et applique les directives du président de la République comme l’ANP. Je suis le ministre de la Défense et le chef suprême des forces armées », a-t-il martelé.

« Notre armée est professionnelle, disciplinée, protège la Constitution et les frontières. Si ce n’était pas l’armée, les terroristes auraient infiltré les marches pour les faire exploser. Des personnes ont été arrêtées lors de la dernière marche en possession de couteaux de boucher. Les services de sécurité protègent la population pour s’exprimer comme elle veut d’une manière démocratique », a-t-il appuyé.

« Il n’y a pas plus fort appui pour moi aujourd’hui que l’armée »

Selon lui, certains gardent toujours dans leur esprit l’image de l’armée siégeant au sein du Comité central (du FLN, parti unique). « Ils n’ont pas suivi l’évolution de l’Etat algérien (…) Certains doivent être recyclés. Les données de l’Algérie changent avec la vitesse de l’éclair », a-t-il noté.  

Le chef de l’Etat a démenti l’existence d’un conflit avec la hiérarchie militaire. « Il n’y a pas plus fort appui pour moi aujourd’hui que l’armée. Il y a une forte écoute aussi à propos des  instructions que je donne. Il n’y a pas de conflit (avec l’armée). Certains suivent toujours l’ancienne vision sur le conflit entre le régime et les services … L’Algérie est sortie de cela », a-t-il tranché.

Et d’ajouter: « Ils ont dit que j’ai démissionné et que l’armée a accepté ma démission. Et l’un d’eux a dit dans une vidéo que cela va avoir lieu dans deux mois. Et, la population ont cru à ces bobards(…) Je ne mens pas. Lorsque je décide, j’applique même au détriment de moi même.

« Qui a appelé à séparer l’argent de la politique ? »

Selon lui, les revendications du « hirak authentique » sont presque toutes satisfaites : « pas de cinquième mandat, changement du gouvernement, dissolution du Parlement ».

« Les critiques que je faisais à l’époque (sous le régime d’Abdelaziz Bouteflika) étaient plus virulentes que celles du hirak. Qui a appelé à séparer l’argent de la politique ? Je l’ai payé cher après l’avoir dit. Le peuple est sorti à l’occasion du deuxième anniversaire du hirak pour faire un rappel. Et, il y a des gens qui sont sortis pour d’autres raisons, pas pour les revendications du hirak authentique », a indiqué le chef de l’Etat.

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