Tebboune depuis Saint-Pétersbourg : « Les Algériens sont nés libres, ils le resteront « 

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Tebboune depuis Saint-Pétersbourg : "Les Algériens sont nés libres, ils le resteront "
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Le président Abdelmadjid Tebboune était, vendredi 16 juin, l’invité  d’honneur du Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF) en Russie.
Assis aux côtés du président russe Vladimir Poutine, le chef de l’Etat a répondu à des questions d’un modérateur. L’une d’elles était : « Est-ce que l’Algérie subit des pressions pour ne plus acheter des armes de la Russie? ».


Réponse de Tebboune :  » En un seul mot, les Algériens sont nés libres, ils le resteront, autant dans leur décision que dans leur comportement ». Interrogé sur les projets dans le domaine de l’énergie, le chef de l’Etat a rappelé les dispositions de la nouvelle loi sur l’énergie et l’exploration pétrolière « qui donnent toutes les garanties aux sociétés étrangères qui activent en Algérie dont Gazprom (géant russe du gaz).


« Elles ont toutes les garanties pour exporter leurs dividendes où elles le veulent et avec les moyens qu’elles choisissent (…) L’Algérie est un pays jeune, 70 % de la population ont moins de 35 ans. Le gouvernement est tenu d’assurer en grande partie un avenir à ces jeunes. Au début de 2030-2031, et selon le taux démographique actuel, la population algérienne sera de 55 à 60 millions d’habitants. Nous devons donc produire plus de gaz. Nous avons adopté un plan pour transformer le pétrole en produits dérivés et éviter qu’il soit exporté à l’état brut », a-t-il expliqué.


« L’Algérie consomme la moitié de ce qu’elle produit en gaz naturel »

L’ Algérie doit, selon lui, avoir une nouvelle industrie pétrolière. « L’Algérie consomme la moitié de ce qu’elle produit en gaz naturel. Près de 72 % des foyers algériens bénéficient du gaz de ville. Aussi, sommes-nous obligés d’augmenter la production du gaz pour pouvoir exporter en quantités suffisantes. Nous avons adopté une politique pour libérer l’Algérie de la dépendance aux hydrocarbures. Nous attirons les investisseurs algériens et étrangers pour augmenter la valeur des exportations hors hydrocarbures (…) La décision économique ne doit pas être politique », a soutenu le chef de l’Etat.


Il a parlé d’une nouvelle guerre froide « non déclarée » dont les motivations sont économiques. « Entre 1945 et aujourd’hui, le monde a changé. Un monde qui ressemble à un village(…) Notre souhait est que l’humanité vive en paix, que le progrès touche les plus démunis partout dans le monde et qu’une véritable intégration économique et culturelle soit établie entre tous les peuples. Il n’existe pas de guerre victorieuse, toutes les guerres sont perdues. Et toutes les guerres conduisent au chaos », a-t-il dit.


 Tebboune a, en réponse à une question, exprimé le vœu que les pays arabes adoptent une monnaie unique. « Certaines devises se sont imposées dans l’économie mondiale mais qui subissent les effets des choix politiques. L’Algérie souhaite rejoindre le plus rapidement possible le groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du sud) pour libérer notre économie de certaines pressions.


Plus de 17.000 participants au Forum de Saint-Pétersbourg

S’adressant à son homologue russe, le chef de l’Etat a déclaré: « Je crois que le Président russe, M. Vladimir Poutine tient un discours modéré. Je peux déduire, à travers ses propos aujourd’hui, qu’il est un ami du monde, tout comme l’Algérie. Nous aimons le monde entier hormis envers ceux qui nous sont hostiles ».


Vladimir Poutine a, pour sa part, vanté la personne du président Tebboune qu’il a qualifié de « leader qui respecte les intérêts de son pays ». Il a loué l’existence de « relations amicales de longue date » entre la Russie et l’Algérie.  Il a parlé des relations de la Russie avec l’Afrique et les pays arabes.


S’adressant toujours au Président Tebboune, le président russe a remercié les efforts de l’Algérie « pour la médiation et la volonté de soutenir les efforts de règlement pacifique de la crise en Ukraine ». Selon l’agence APS, plus de 17.000 participants représentant près de 130 pays participent aux travaux de la séance plénière du SPIEF qui se poursuit jusqu’au samedi 17 juin.

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